Les sénateurs Les Républicains de l’Isère Michel Savin et Frédérique Puissat manifestent leur circonspection face à la décision de limiter la vitesse à 80 kilomètres/heure sur les routes. Et plaident pour du « pragmatisme » et de la « pédagogie », tout en demandant de meilleurs équipements routiers sur les territoires ruraux.
Sans surprise, Michel Savin et Frédérique Puissat manifestent une certaine circonspection à l’annonce officielle de la réduction de la vitesse à 80 kilomètres/heure sur les routes départementales et nationales. Dans un communiqué publié le 9 janvier 2018, les sénateurs Les Républicains de l’Isère estiment que cette mesure ne doit pas « masquer d’autres problématiques ».
Michel Savin et Frédérique Puissat avaient récemment cosigné une lettre demandant à ce que les résultats d’une expérimentation menée durant deux ans sur différents tronçons soient publiés avant toute décision gouvernementale. Au final, l’expérimentation montre une « tendance à la baisse », mais « les résultats ne sont pas statistiquement probants », estiment les deux sénateurs.
Explorer les autres causes de mortalité routière
Si le communiqué précise bien que « la lutte contre la mortalité routière doit être une priorité », il insiste sur la nécessité d’explorer les autres causes des accidents mortels. Telles que « la conduite en état d’alcoolémie ou après la consommation de stupéfiants, les excès de vitesse, l’usage du téléphone portable », mais aussi le « déficit » d’équipements routiers de sécurité, notamment dans les territoires ruraux.
Les sénateurs demandent donc des « investissements massifs » pour ces régions, afin de ne pas « entraver la mobilité de leurs habitants ». Et disent attendre du gouvernement plus de « pragmatisme » sur la question de la réduction de la vitesse. « En l’absence d’objectivité et de pédagogie, une telle décision risque de ne pas être respectée et acceptée », jugent-ils enfin.