FOCUS - Une collaboration scientifique internationale incluant des chercheurs grenoblois a annoncé, le 16 novembre dernier, avoir identifié l’enzyme tubuline carboxypeptidase (TCP) dont l’hyperactivité déclenche cancers, maladies cardiaques et défauts neuronaux. Une découverte majeure publiée dans le revue Science qui ouvre la perspective de traitements futurs.
Microtubules reconnus par des anticorps anti-tubuline fluorescents (en vert) à l'intérieur de cellules (dont le noyau contenant l'ADN est coloré en bleu). – DR
Les biologistes cherchaient à identifier depuis quatre décennies l’entité biologique responsable de cancers sévères, de maladies cardiaques et de défauts neuronaux (des cellules nerveuses). Celle-là même qui se cachait derrière le nom de tubuline carboxypeptidase (TCP). Et à laquelle on attribuait la fonction de catalyser la réaction de détyrosination1 de la tubuline alpha (une des molécules entrant dans la composition des microtubules, l'un des constituants essentiels du squelette des cellules), découverte en 1977 par des chercheurs argentins.
Quarante ans plus tard, le 16 novembre 2017, un consortium scientifique international2 dont font partie des chercheurs grenoblois des instituts des neurosciences (GIN), de biosciences et biotechnologies (BIG) et pour l'avancée des biosciences (IAB), a annoncé dans la prestigieuse revue Science3 l’avoir enfin démasquée.
Un fois cette entité isolée par purification4, les chercheurs ont pu vérifier son activité enzymatique spécifique5 et caractériser finement sa structure.
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