DÉCRYPTAGE – Ce vendredi 20 octobre, sur le campus de Saint-Martin-d’Hères, s’est tenue la seconde édition de la journée scientifique de l’autisme. Organisée par l’association Envol Isère autisme, elle a attiré plus de 850 auditeurs venus s’informer sur les récentes avancées scientifiques concernant les troubles du spectre de l'autisme (TSA). Avec, en fil rouge, son origine neurodéveloppementale.
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Toute famille fondant un foyer pourrait-elle être concernée par l’autisme ? « Je ne pensais pas que les chiffres étaient aussi importants », s’étonne ainsi la mère d’un enfant atteint de troubles du spectre de l'autisme (TSA) venue assister ce vendredi 20 octobre à la journée scientifique de l’autisme sur le campus universitaire de Saint-Martin-d’Hères.
De fait, un enfant sur 135 naît avec des TSA en France, ce qui représente aujourd’hui 650 000 personnes. Des chiffres en constante augmentation, à l'instar du reste du monde. Selon la dernière estimation des autorités sanitaires américaines, en 2014, un enfant sur 68 a été diagnostiqué autiste aux États-Unis. Une progression de 30 % par rapport à 2012.
C’est dans l'amphithéâtre Louis Weil bondé que Lise Dumasy, la présidente de l’Université Grenoble-Alpes (UGA), a inauguré cette deuxième édition de la journée scientifique de l’autisme à l’initiative de l’association Envol Isère Autisme.
De nombreuses familles mais aussi des personnes présentant des troubles du spectre autistique s’étaient inscrites pour prendre connaissance des toutes dernières avancées scientifiques.
Également dans les rangs des 850 personnes présentes, des étudiants et des professionnels de la santé, du secteur médico-social et de l’Éducation nationale ainsi que des acteurs du Conseil départemental. Notamment des agents de la Protection maternelle et infantile (PMI) et de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH).
L’origine neurodéveloppementale des TSA s’affirme
Malgré l’existence de différentes formes des troubles autistiques qui contribuent à la complexité de cette problématique et à la confusion quant à son origine, la dizaine de conférenciers ont soutenu de concert la thèse de la cause neurodéveloppementale et donc organique de ces pathologies.
De quoi croiser le fer avec la “vieille école” de la psychiatrie « qui a encore la main mise sur les circuits de prise en charge et n’a pas subi une remise à jour comme dans d’autres pays », précise Michel Villaz, neurobiologiste et modérateur de cette journée.
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