Le collectif anti-« tyrannie technologique » Pièces et main d’œuvre dénonce vertement la tenue d’un forum consacré à la question du transhumanisme sur le campus de Saint-Martin-d’Hères dans le cadre de la Fête de la science.
C’est l’histoire d’une conférence qui ne passe pas du tout auprès des adversaires de la « tyrannie technologique ». Le collectif Pièces et main d’œuvre (PMO), « atelier de bricolage pour la construction d’un esprit critique », dénonce vertement dans un communiqué la tenue d’un forum autour de la question du transhumanisme sur le campus de Saint-Martin-d’Hères.
« Anthropocide » et « anthropophobie »
Baptisé « Transhumanisme, bonnes pratiques » et organisé par l’Association française transhumaniste Technoprog, le forum se tient dans le cadre de la Fête de la Science, le jeudi 12 octobre de 14 heures à 19 heures à L’Aquarium, sur le domaine universitaire. Son objectif : « découvrir, autour de tables rondes […] les enjeux du transhumanisme et de quelle façon celui-ci participerait à “améliorer” l’humain ».
Pour PMO, « l’université grenobloise ouvre ses portes aux promoteurs de la lutte d’espèces et de l’anthropocide » en favorisant l’organisation de cette conférence, stigmatisant « l’affichage assumé d’un transhumanisme jusqu’ici tacite ». Et le collectif de renommer les ateliers « Pour un inhumanisme à visage humain », « Déontologie de l’anthropophobie » et « Vers une fin de l’espèce humaine équitable, durable et responsable ».
Un appel à la manifestation
« Comment se fait-il que les inhumanistes de Technoprog soient accueillis à la Fête de la science sur le campus ? », interroge encore Pièces et main d’œuvre.
Avant de préciser : « Qui les invite au sein de la Communauté universitaire Grenoble Alpes ? Pourquoi le Crous leur donne-t-il une salle ? Pourquoi David Queiros, maire communiste de Saint-Martin‑d’Hères, tolère-t-il une telle promotion de l’anthropophobie sur sa commune ? »
Pour PMO, « il n’y a pas plus de transhumanisme à visage humain, ni de “bonnes pratiques” du transhumanisme, que d’extermination respectueuse des chimpanzés, gorilles et autres primates ». Le collectif appelle ainsi les « humains d’origine animale » à « venir manifester leur humanité à [ses] côtés ». Mot d’ordre ? « On ne débat pas avec les ennemis de l’humain, on les combat. »
FM