REPORTAGE VIDÉO – Une trentaine de personnes ont répondu à l’appel du collectif antispéciste 269Life libération animale, qui organisait dans la nuit du 26 au 27 septembre l’opération « Nuit debout devant les abattoirs ». En l’occurrence ceux de Grenoble, au Fontanil-Cornillon. Un événement international dont l’objectif est d’attirer l’attention de l’opinion publique sur le sort réservé aux animaux et de susciter une réflexion sur leur statut.
Ce mardi 26 septembre une trentaine de militants, vegans ou non mais tous sympathisants de la cause animale, se sont rassemblés devant les abattoirs de Grenoble situés au Fontanil-Cornillon. Tous répondaient à l’appel du collectif antispéciste 269Life libération animale opposé à toute forme d’exploitation animale.
Dans quel but ? Participer à la veillée nocturne « Nuit debout devant les abattoirs ». Un événement qui se déroulait également sur 65 autres lieux – abattoirs privés et publics – en France et à l’étranger. Notamment en Belgique, en Suisse, au Luxembourg, en Italie, en Espagne, au Canada, aux États-Unis, en Australie, au Royaume-Uni, à Chypre, en Suède…
Susciter une prise de conscience du public
L’objectif ? Attirer l’attention du public sur le sort que nous réservons aux animaux, susciter une prise de conscience sur leur statut tout autant que lutter contre la discrimination des individus en fonction de leur espèce. Nous nous sommes rendus à ce rassemblement et en avons rapporté quelques images.
Reportage Joël Kermabon
Un activisme plus offensif contre le spécisme
« Nous voulons attirer l’attention du public sur les lieux où sont mis à mort les animaux, des lieux cachés, pour qu’il puisse prendre conscience de ce qui se passe derrière ces murs, qu’il s’y intéresse et voie vraiment ce que provoque son mode de consommation », nous explique Kevin Millot militant du collectif 269Life libération animale.
Le militant est catégorique : « Les abattoirs sont clairement des camps de concentration quand on sait qu’en France trois millions d’animaux sont mis à mort chaque jour, se révolte-t-il. Nous sommes là pour arrêter ça ! »
Engager un activisme plus offensif contre le spécisme, c’est bien là tout le combat du collectif qui souhaite faire évoluer la société, aujourd’hui construite sur la domination des animaux. C’est ce qui le distingue de l’association L214, elle aussi engagée dans la défense des animaux. Kevin Millot, s’en explique.
Vers une reconversion des éleveurs et des producteurs ?
269Life libération animale n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai en Isère. Le collectif avait bloqué les abattoirs de Grenoble en mars 2016. Quant aux réactions des éleveurs et des producteurs de viande sur ces actions, le collectif considère « qu’il n’est pas là pour les caresser dans le sens du poil (sic) » et ne souhaite pas aller vers l’affrontement. Kevin Millot en est convaincu, une reconversion des producteurs est possible.
« Nous avons au sein de l’association un ancien éleveur qui est maintenant céréalier et qui est activiste avec nous », en veut-il pour preuve. Tout en concédant qu’ils ne sont guère nombreux à se convertir. L’activiste est bien conscient qu’après des siècles d’habitudes alimentaires la chose n’est pas simple mais il reste néanmoins confiant, estimant que « tous les combats ont commencé avec la révolte de minorités ».
Joël Kermabon