REPORTAGE VIDÉO – Plus de 1 300 personnes se sont rendues au palais de justice de Grenoble qui ouvrait ses portes au public ce samedi 16 septembre à l’occasion des Journées européennes du patrimoine. Un grand succès estime l’institution judiciaire grenobloise, d’ordinaire assez discrète, qui se félicite que l’événement ait su trouver son public. Notamment à travers les animations, conférences et autres rencontres avec les professionnels de la justice qui se sont succédé tout au long de la journée.
« Je suis très satisfait de voir beaucoup de jeunes avec leurs parents ou seuls, même des très jeunes, qui s’intéressent à tout et vont peut-être avoir l’occasion de rencontrer leur futur métier », se réjouit Jacques Dallest, le procureur général de la Cour d’appel de Grenoble.
La satisfaction du magistrat est tout à fait justifiée si l’on se réfère aux 1 300 visiteurs qui ont arpenté, ce samedi 16 septembre, l’immense salle des pas perdus du palais de justice de Grenoble à l’occasion de la journée portes ouvertes organisée dans le cadre des Journées européennes du patrimoine.
Une première pour l’institution judiciaire grenobloise depuis 2002, date à laquelle la construction de l’élégant bâtiment qui abrite ses différentes juridictions s’est achevée, remplaçant l’ancien palais de justice sis place Saint-André.
Stands professionnels, conférences, animations…
Tout au long de la journée les visiteurs, de tous âges, ont ainsi pu dialoguer avec des professionnels de la justice qui animaient de nombreux stands d’information tandis que des conférences sur des thèmes variés se déroulaient dans les salles d’audience du rez-de-chaussée. Mais, pour se faire une idée, quoi de mieux que quelques images glanées au fil de cette journée ?
Reportage Joël Kermabon
« Rendre la justice ou parler de la justice c’est une même chose »
Au nombre des conférences, un débat – non annoncé dans le programme car décidé au dernier moment – sur les relations de la justice et de la presse animé par un avocat, Jean-François Beynel, le premier président de la Cour d’appel de Grenoble, et deux journalistes judiciaires du Dauphiné libéré.
Jean-François Beynel, premier président de la Cour d’appel lors d’une conférence sur le procès civil. © Joël Kermabon – Place Gre’net
« C’est fondamental parce que les journalistes comme nous avons la même déontologie », estime Jean-François Beynel. « Respect du contradictoire, impartialité, déontologie professionnelle, confiance… Rendre la justice ou parler de la justice c’est une même chose, c’est conforter notre démocratie », souligne le premier président.
Une première expérience qui s’est avérée concluante estime Jean-François Beynel « C’est évident que nous renouvellerons cette opération l’année prochaine », confirme-t-il.
Joël Kermabon