Dans un courrier daté du 14 septembre, le maire de Grenoble Éric Piolle interpelle le rectorat sur la situation du collège Vercors*. Depuis près d’une semaine, enseignants et parents d’élèves de l’établissement réclament le recrutement de surveillants supplémentaires, des postes ayant été supprimés du fait de la non-reconduction des contrats aidés.
Non seulement Eric Piolle a pris sa plume pour interpeller le rectorat sur la situation du collège Vercors mais sa première adjointe Élisa Martin et l’adjoint aux Écoles Fabien Malbet ont reçu une délégation de parents d’élève et d’enseignants grévistes du collège. « Ils ont partagé le constat sur la fragilité sociale du public de collégiens accueillis dans ce collège de Grenoble », indique la Ville.
Un collège faisant partie du Réseau d’éducation prioritaire
Le besoin en personnel semble d’autant plus criant que le collège Vercors fait partie du Réseau d’éducation prioritaire. Alors que la moyenne des quotients familiaux des familles scolarisées à Grenoble est de 696 euros par moi, le collège Vercors présente une moyenne inférieure à 475 euros. « Dans ce contexte, la cohésion de la communauté éducative est indispensable pour accompagner les jeunes dans leur accès à l’autonomie », estime la municipalité.
Enseignants et parents d’élève du collège Vercors devant le rectorat pour réclamer plus de personnel. © Joël Kermabon – Place Gre’net
De plus, note Éric Piolle dans son courrier adressé au recteur Claudine Schmidt-Lainé, le collège n’a pas de restauration propre et ses élèves déjeunent dans un établissement voisin. « Pour avoir, en tant que Ville, à organiser ce type d’organisation pour certaines écoles primaires, je sais qu’un renforcement de l’encadrement est nécessaire pour accompagner les élèves et les encadrer dans un cadre différent du leur et pas toujours adapté », juge le maire de Grenoble.
Des services civiques pour remplacer les emplois aidés ?
Et, tandis que le rectorat chercherait une solution de remplacement des emplois aidés supprimés par des postes de services civiques, Éric Piolle manifeste là encore sa méfiance. « Dans le cadre du volontariat, ceux-ci ne sauraient se substituer à du personnel professionnel », écrit-il. Avant de plaider pour un encadrement « solide et pérenne ». Une prise de position en phase avec l’inquiétude récemment exprimée par le maire sur les suppressions d’emplois aidés, qui menaceraient plus de 160 emplois sur le territoire grenoblois.
FM
- * Les collèges ne font toutefois pas partie des compétences de la Ville mais du Conseil départemental, qui ne s’est pour sa part pas encore officiellement manifesté sur la question.