Le 15 septembre 2017 à 14 heures, la sonde Cassini en orbite autour de Saturne achèvera sa trajectoire en se consumant dans l’atmosphère de la planète gazeuse aux anneaux géants. L’occasion pour le club d’astronomie Grenoble-INP / MJC de Saint-Martin-d’Hères de fêter sa rentrée en démarrant avec une conférence dédiée aux avancées obtenues grâce à Cassini, le mardi 19 septembre à 20 heures à l’Espace vie étudiante (Eve).
Lancée en 1997, c’est après un long périple dans l’espace que la sonde Cassini, la plus grosse et la plus chère de l’histoire spatiale, a débuté en 2004 sa mission d’exploration du système saturnien. Les précieuses données transmises par l’engin Cassini aux astrophysiciens ont permis d’approfondir la connaissance des géantes gazeuses et leurs cortèges hétéroclites d’objets en orbite.
De Saturne à Titan
Véronique Vuitton est l’invitée d’honneur de cette soirée où tous les regards seront tournés vers la 6e planète du système solaire, ses anneaux de glace et de poussières ainsi que sa cinquantaine de satellites. Chercheuse à l’Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble (IPAG), également membre de l’équipe internationale de dépouillement de la sonde Cassini/Huygens, la scientifique se focalisera sur Titan.
Doté d’un océan souterrain et d’une atmosphère, le plus gros d’entre tous les satellites de Saturne et le second par la taille de tous ceux du système solaire ne manque pas d’intérêt. Bien que la température y soit plus basse que sur Terre, Titan est en effet considéré comme un analogue de la Terre primitive. Soit, un équivalent de notre planète pendant “l’âge des ténèbres”, il y a de cela plus de 3,8 milliards d’années.
De possibles traces de vie sur Titan ?
Selon Véronique Vuitton, spécialiste de la chimie du satellite, il est possible que Titan renferme en son sein une vie microbienne ou du moins, l’environnement nécessaire à l’avènement d’une vie extraterrestre. Autrement dit, cette chimie organique complexe qui, selon les scientifiques, précéderait l’avènement de la vie.
L’exploration de Titan permettra-t-elle de mieux connaître l’histoire de notre planète entre 4,5 et 3,8 milliards d’années ? Voilà l’une des nombreuses questions qui ne manqueront pas d’être abordées lors de cette conférence consacrée plus généralement au système saturnien. « En point d’orgue de la soirée, si la météo le permet, des observations du ciel au télescope seront proposées à l’extérieur par les membres du club d’astronomie Grenoble-INP / MJC de Saint-Martin-d’Hères », précise l’organisation.
VM