EN BREF – A compter de ce lundi 4 septembre, les habitants des vingt communes du Grand Sud grenoblois, des vallées de Vif et de Vizille, devraient trouver moyen de se déplacer plus aisément – sans polluer – aussi bien sur leur territoire qu’en direction des territoires voisins. Pas moins de trois systèmes de covoiturage leur sont en effet désormais proposés.
« Les habitants du Grand Sud grenoblois devraient être un peu moins dépendants de leur voiture pour se déplacer et joindre les territoires voisins », annonce Yann Mongaburu, président du Syndicat mixte des transports en commun (SMTC). Car, dès cette rentrée, le « nouveau schéma de mobilité Grand Sud » entre en œuvre et continuera de se déployer durant plusieurs années.
Concrètement, sont lancées une nouvelle ligne Proximo 23, une nouvelle desserte locale avec la ligne Flexo 70, une offre renforcée sur la ligne 65, qui est notamment prolongée d’Eybens jusqu’à Grand Place… Les habitants du Sud grenoblois vont, dès ce lundi 4 septembre, pouvoir multiplier leurs possibilités de destinations. Plusieurs expérimentations sont par ailleurs lancées : des racks à vélos dernière les bus sur la ligne 67, le service de covoiturage de proximité « TAG&Car », ainsi qu’un service d’« auto-stop organisé » avec l’association Rezo Pouce. Enfin, des aménagements de pistes cyclables structurantes et sécurisant la marche démarreront en janvier 2018.
« Un enjeu d’équité sociale »
« Nous voulons hisser les services de multimodalité de ce territoire au niveau du cœur historique de la métropole. Il s’agit d’un enjeu d’équité sociale », soutient le président du SMTC. Car le Grand Sud et ses vingt communes ne sont rattachés à la métropole grenobloise que depuis le 1er janvier 2014.
La préparation du « schéma de mobilité Grand Sud », pilotée par le SMTC et Grenoble-Alpes Métropole, a quant à elle été engagée en 2016.
« La philosophie de ce schéma a consisté à venir renforcer l’armature ferroviaire de la ligne TER Grenoble-Gap, qui est le premier élément de transport en commun de ce territoire », explique le président du SMTC. Les habitants ont été concertés toute une année, à travers, entre autres, un « panel citoyens ».
Au choix, trois systèmes de covoiturage
Débarque pour cette rentrée, sur le territoire du sud grenoblois exclusivement, l’expérimentation « TAG&Car », un système de covoiturage de proximité, reposant sur une appli numérique, qui met en contact automobilistes volontaires et passagers. Les conducteurs sont indemnisés pour le service rendu.
Les communes de Vizille, Brié-et-Angonne et Eybens, et plus généralement tous les automobilistes qui empruntent l’axe RD5 sont concernés au premier chef par ce service testé par le SMTC et la Sémitag, en partenariat avec Transdev et la Roue Libre.
En octobre, un autre nouveau service d’autostop dit « organisé », avec la création de points d’arrêt identifiés, est quant à lui déployé sur Claix et Saint-Paul-de-Varces, en collaboration avec Rezo Pouce. Enfin, le service « Covoit’OùRA ! », piloté par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, est encore un autre moyen de covoiturer. Avec ce dernier système, il est de bon ton de partager les frais de transport entre conducteurs et covoiturés.
Séverine Cattiaux