FOCUS – Le Conseil départemental de l’Isère a annoncé changer les règles de son financement des structures d’insertion par l’activité économique. Un tiers de ses subventions sera désormais conditionné aux profils des personnes recrutées par ces entreprises. Ces dernières dénoncent une atteinte à leur budget, et l’incompatibilité entre les critères imposés par leurs différents financeurs.
« Le premier qui parle, c’est sur lui que ça tombe ! » Alors que les structures d’insertion par l’activité économique (SIAE) voient leurs subventions révisées par le Conseil départemental de l’Isère, recueillir des réactions de la part des acteurs concernés n’est pas chose aisée.
Même le réseau d’entreprises d’insertion TI38 (pour Territoires d’insertion) préfère garder le silence sur cette modulation qui concerne un tiers des financements jusqu’ici accordés. Et si quelques responsables de structures d’insertion acceptent de s’exprimer, c’est sous couvert d’anonymat. En attendant une action collective à la rentrée ? Le bruit court qu’en effet la grogne devient palpable au sein des SIAE.
Une grogne dont le motif n’est pas directement lié à une baisse effective des subventions, mais bien à leur nouveau mode d’attribution. Une personne responsable d’un Atelier et chantier d’insertion (ACI) du Département nous le confirme : « Ils ont maintenu, et même augmenté leur enveloppe sur le financement des postes en CDDI [Contrat à durée indéterminées insertion, ndlr]. »
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 85 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous