PORTFOLIO – Des étudiants sportifs qui se sont illustrés cette année par leurs performances sportives ou universitaires ont été mis à l’honneur le 8 juin dernier par le comité inter-universitaire du sport de haut niveau du site universitaire Grenoble Alpes. Comment concilient-ils études supérieures et sport de haut niveau ? Réponse avec quelques jeunes athlètes.
Concilier études supérieures et pratiques sportives de haut niveau, c’est possible à Grenoble ! La preuve : 427 étudiants sportifs bénéficient du dispositif d’accompagnement du comité inter-universitaire du sport de haut niveau (CIUSHN) sur le site universitaire Grenoble Alpes. Le comité leur propose un accompagnement pédagogique, sportif, social, médical et paramédical.
En quoi consiste-t-il concrètement ? Étalement des cours, suivi personnalisé, aménagements d’horaires, supports de cours spécifiques, possibilité de s’entraîner sur le campus ou encore soins de récupération et suivi par des médecins du sport sur place… De quoi permettre aux jeunes sportifs de haut niveau de préparer leur insertion professionnelle tout en continuant leur entraînement.
« Les aménagements sont toujours possibles »
Comment trouver l’équilibre entre études supérieures et sport de haut niveau ? « Il ne faut pas avoir peur de concilier des deux, car les aménagements sont toujours possibles », selon Imola Pialla, étudiante en école d’ingénieur et sportive en forte progression en aviron. La jeune femme souligne que l’équipe pédagogique de son école est très compréhensive et qu’en s’organisant bien il est possible de naviguer entre sport et études.
D’autant qu’Imola Pialla bénéficie d’une bourse et de l’accompagnement de la Fondation Grenoble INP qui, en plus d’un soutien financier, l’épaule dans la recherche de stages, la réalisation de son CV et la préparation des entretiens.
Pour des étudiants sportifs de haut niveau engagés dans des compétitions internationales, il existe un dispositif particulier : Inter’val.
Ce dernier leur permet de suivre leur scolarité de manière asynchrone, en se consacrant aux cours pendant environ deux mois dans l’année, à la fin de leur saison sportive. Et le reste du temps ? Les enseignements se déroulent à distance.
« Il faut jongler au quotidien »
« Ceci nous permet de réaliser les trois quart d’une année scolaire en un an. Faire du sport au niveau professionnel décale souvent les études », confient Mathilde Harold et Dylan Antunes.
Tous deux membres de l’équipe de France de ballet sur glace en couple et membres de l’équipe de ballet sur glace du club de Villard-de-Lans, ils mènent en parallèle des études de sciences et techniques des activités physiques et sportives. « Nous avons de la chance d’avoir ce dispositif dans la région. C’est un cas unique en France ! »
« Ce double projet, il faut jongler avec au quotidien », confient des membres de l’équipe pédagogique de CIUSHN. « On doit faire un vrai tetris [jeu vidéo de puzzle, ndlr] avec les deux emplois du temps : celui des entraînements et des compétitions et celui du cursus universitaire », complètent les tuteurs des sportifs.
Un exemple ? Nao Manchois, champion de France junior en escalade et étudiant en Prépa de Grenoble INP, a de quinze à vingt-cinq heures d’entraînement sportif par semaine et vingt-deux heures de cours. Son secret ? Suivre des cours de soutien et de changer de groupe en fonction de ses disponibilités.
Découvrez des témoignages des étudiants sportifs de haut niveau dans notre portfolio.
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Yuliya Ruzhechka