Grenoble ne touche pas aux rythmes périscolaires pour la rentrée 2017. Et même si le gouvernement Macron rend possible le retour à la semaine de 4 jours, dès septembre prochain. La Ville de Grenoble indique qu’elle ne veut entreprendre aucun changement hâtif sans concerter les acteurs locaux : professionnels, familles et associations…
« Sollicitée par de nombreux parents et acteurs éducatifs » – depuis l’annonce du nouveau gouvernement offrant la possibilité de revenir à la semaine à 4 jours –, la Ville de Grenoble fait savoir que « les rythmes scolaires et l’organisation des temps périscolaires ne seront pas modifiés pour la rentrée 2017 ».
La collectivité rappelle qu’il lui serait difficile de se prononcer sur cette mesure, étant donné que le décret n’est même pas encore paru. Et s’étonne également que l’État raye d’un trait de plume les rythmes périscolaires, sans avoir conduit une évaluation nationale de la réforme. Pour rappel, à Grenoble, les rythmes scolaires ont été appliqués dés 2013, et modifiés depuis la rentrée 2016, après concertation de la communauté éducative tout au moins sur les horaires, par la nouvelle équipe municipale.
Vers la fin des aides de l’État pour le périscolaire ?
La Ville de Grenoble ne dit pas qu’elle ne reviendra pas à la semaine de 4 jours. Elle y serait sans doute contrainte, si L’État mettait fin au fonds de financement des rythmes scolaires à l’horizon 2019. Information qui a circulé pendant la campagne d’Emmanuel Macron… Mais que semble aujourd’hui démentir le nouveau ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer.
Ce dernier s’est ainsi évertué à rassurer les collectivités, mardi dernier sur Europe 1, en affirmant que l’État maintenait bien sa participation, au moins pour la rentrée prochaine. La municipalité de Grenoble se dit donc « vigilante [quant] au maintien par L’État des moyens alloués aux communes pour la mise en œuvre des nouveaux rythmes depuis 2013 ».
SC
ANIMATEURS PRÉCAIRES, ET DEMAIN SANS EMPLOI ?
L’embauche de nombreux animateurs pour assurer l’encadrement des temps périscolaires pèse lourd sur le budget de la Ville de Grenoble et des collectivités en général. Au point que Grenoble a rendu partiellement payants les temps périscolaires, depuis septembre 2016. Ce nouvel apport financier n’a visiblement pas permis de rémunérer correctement les animateurs, lesquels ont manifesté, à plusieurs reprises, pour dénoncer leurs mauvaises conditions de travail et de traitement. Loin d’améliorer leur situation, les pourparlers sur un possible retour à la semaine de 4 jours sont au contraire de très mauvaises augures pour eux…