Illustrations concrètes de la fin de la fameuse trêve, six familles hébergées au Pont-de-Claix durant la période hivernale sont depuis lundi 3 avril sans solution de relogement. Une vingtaine de personnes sont concernées.
Ces familles, migrants ou demandeurs d’asile issus de pays européens et extra-européens, étaient logées au sein du centre de loisirs Marcel Paul, rue de la Digue au Pont-de-Claix. Un centre de loisirs appartenant à la Caisse centrale d’activités sociales d’EDF. À ne pas confondre avec le CCAS (Centre communal d’action sociale) de la municipalité.
Fin de la trêve hivernale “oblige”, le centre a fermé ses portes le lundi 3 avril. Six familles sans solutions de relogement – parmi lesquelles des enfants et une femme enceinte avec un bébé –, ont alors été dirigées vers des chambres d’hôtel par les services de la préfecture. Pour deux nuits seulement. « Le mercredi matin, elles se sont retrouvées à la rue », explique Françoise Dubadi, du collectif Hébergement-logement.
Le centre de loisirs de nouveau occupé… mais cette fois illégalement
Dans la journée de mercredi, les familles ont réintégré illégalement le centre de loisirs. « Nous avons trouvé plusieurs bungalows restés ouverts. Les familles et des membres du collectif ont passé la nuit sur le centre », raconte encore Françoise Dubadi. Présents sur les lieux à plusieurs reprises, les gendarmes ont fait savoir au collectif qu’ils n’avaient pas reçu l’ordre de faire évacuer le centre.
Cet ordre, c’est finalement vers midi, ce jeudi 6 avril, qu’il est tombé. Les gendarmes ont procédé à l’évacuation du centre, sur ordre de la préfecture, sans proposer de solutions de relogement aux personnes. Une expulsion que le collectif juge illégale. Avant de souligner avoir contacté sans succès la préfecture comme la Direction départementale de la cohésion sociale.
FM