Un nouveau Jurassic Park à la Bastille ? Menées par une équipe internationale de paléontologues, des fouilles ont permis de découvrir des traces « remarquables » de dinosaures sur le célèbre site surplombant Grenoble. De quoi bouleverser de nombreuses théories en vigueur, expliquent les chercheurs.
« Le plus étonnant réside sans doute dans le fait que personne n’ait remarqué ces empreintes auparavant, alors que le site de la Bastille est très fréquenté, autant par des touristes, des promeneurs que des sportifs », fait remarquer Ralph Nisanfisch, membre de la BSS (Big Saurians Society) à l’origine des recherches.
Des Diplodocus et des tricératops à la Bastille
Des empreintes « remarquables » de dinosaures restées ignorées jusqu’alors. © Big Saurians Society
L’équipe d’une dizaine de paléontologues a ainsi identifié ce qui s’apparente clairement à des empreintes de diplodocus, une espèce réputée vivre dans l’eau. Tout laisserait donc à penser que le site de la Bastille constituait voilà 150 millions d’années « un lac de grande superficie », pour reprendre les termes du communiqué de la BSS.
D’autres empreintes plus “récentes” de tricératops semblent indiquer que le site est demeuré un lieu de passage pour les dinosaures jusqu’à leur disparition. « Nous avons même découvert des traces de lutte, précise Ralph Fisherman. Une preuve formelle que les tricératops se battaient, probablement pour obtenir les faveurs des femelles. » Un comportement proche en somme de celui des félins qui hantent à présent les lieux.
Le Cularosaure, une nouvelle espèce ?
Mais la plus grande surprise réside dans la présence de trois empreintes d’un mètre de diamètre qui ne correspondent à aucune espèce de dinosaure recensée à ce jour. « Il est possible qu’il s’agisse des empreintes d’un seul et même individu, qui soit marchait à cloche-pied, soit n’avait que trois pattes », estime le chercheur. En attendant d’en savoir plus dans les semaines qui viennent, le mystérieux spécimen a été provisoirement baptisé Cularosaure.
La Big Saurians Society n’en est pas à sa première découverte d’importance. En 2012, c’est en Allemagne qu’elle avait identifié des empreintes géantes dans la cave d’une brasserie munichoise. Menées grâce à une campagne de crowdfunding, les fouilles avaient ainsi permis d’identifier un nouveau membre de la familles des carnosaures : l’Appellodon.
FM
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