La municipalité serait-elle prête à passer à la vitesse supérieure ? Le bruit qui courait depuis plusieurs jours est corroboré par plusieurs sources proches de la majorité grenobloise : la question de la fermeture définitive aux voitures de plusieurs grands axes de la ville, à commencer par le cours Jean-Jaurès, est clairement sur la table.
« Les études menées dans le cadre de la végétalisation du cours Jean-Jaurès [un projet lauréat du budget participatif 2016, ndlr] ont apporté des éléments permettant d’alimenter notre réflexion », nous confie un élu. Envisagée pour une courte durée, le temps de réaliser certains travaux, la fermeture définitive du cours se serait révélée tout à fait faisable à long terme.
« S’il n’y a plus de voitures, il n’y aura plus de bouchons »
« Les gens se plaignent des bouchons. S’il n’y a plus de voitures, il n’y aura plus de bouchons. C’est aussi simple que cela ! », s’enthousiasme pour sa part un proche de la majorité municipale. Qui souhaite toutefois rester anonyme, l’annonce n’ayant pas encore été formellement officialisée.
Le cours Jean-Jaurès deviendrait ainsi une zone exclusivement réservée au tram, aux vélos et aux piétons. Une « autoroute à vélos puissance mille », dit-on encore côté municipalité. Et, afin de fluidifier la circulation des cycles, la limitation de vitesse serait portée à 50 km/heure au lieu des 30 actuellement en vigueur. Pas de date précise, mais un objectif : avant 2018.
Les zones piétonnes ouvertes à la circulation automobile
La fermeture du cours Jean-Jaurès aux voitures pose naturellement question aux autres municipalités de l’agglomération. A commencer par le Pont-de-Claix, dont le maire – qui n’est autre que Christophe Ferrari, président de Grenoble-Alpes Métropole – s’est refusé pour l’heure à tout commentaire. Si la mesure devait également concerner le cours de la Libération et le cours Saint-André, cette avenue deviendrait alors la plus longue avenue rectiligne d’Europe totalement interdite aux automobilistes.
D’autres axes sont également concernées par ce plan. Ainsi, le cours Berriat, l’avenue Berthelot ou encore le boulevard Vallier seraient interdits aux quatre-roues d’ici la fin de l’année. En revanche, afin de « faciliter les mouvements riverains », des zones piétonnes du centre-ville pourraient être ouvertes aux voitures. Seraient notamment concernées les rues de Bonne et Lafayette.
FM
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