Imaginer les déchets demain, tel est le sujet de la consultation lancée en ligne par Grenoble-Alpes Métropole, jusqu’au 16 avril prochain. Les habitants du territoire de la Métro sont invités, durant ces quelques jours, à se prononcer pour ou contre les trois scénarios qui leur sont proposés.
Ces scénarios sont eux-mêmes issus d’une première concertation qui s’est déroulée de septembre à décembre 2016. Une volonté affichée par la Métro de construire avec les habitants l’évolution de sa stratégie de gestion des déchets « vers une politique de proximité innovante et adaptée au territoire pour les années 2020 – 2030 ».
Un scénario dans la continuité
Premier scénario : « Évoluer dans la continuité. » « Un scénario, explique la Métro, qui renforce la valorisation matière et organique sans modifier l’organisation actuelle du service avec un coût maîtrisé (développement du compostage, rénovation des déchèteries, création de ressourceries, etc.). Il demande un investissement modéré pour l’usager dans son quotidien. »
Ce premier scénario envisage 17 % d’économies de matière première de plus par an, et la création de 125 emplois, le tout pour un coût fixé à 238 millions d’investissement.
Le scénario du changement
Second scénario : « Amorcer le changement ». Un scénario médian « ambitieux » qui prévoit plus de conteneurs à verre ou à plastiques, des sites de compostage, 12 déchèteries neuves ou rénovées ou encore 5 ressourceries. Le tout pour un coût de 244 millions d’investissement, mais la promesse de 29 % d’économies de matières premières de plus et 214 emplois créés.
Ce scénario « demande un investissement fort pour l’usager dans son quotidien. La collectivité s’engage quant à elle à renforcer les moyens humains pour promouvoir l’évitement des déchets et assurer un contrôle de la qualité du tri en déployant des mesures incitatives (amendes et gratifications) », décrit la Métro.
Le scénario pionnier
Troisième et dernier scénario : « Agir en profondeur ». « Un scénario pionnier qui dépasse de loin les meilleures performances françaises actuelles en milieu urbain en s’inscrivant dans les recommandations de la Cour des comptes (tarification incitative) et la réglementation en vigueur. Il demande un investissement fort pour l’usager dans son quotidien avec un retour sur investissement pour les bons trieurs. »
Plus de conteneurs, plus de ressourceries, mais une facturation en fonction de la quantité de déchets pour les ménages. Le coût de ce scénario “punitif” pour la Métropole serait de 240 millions d’euros, avec la création de 235 emplois et 34 % d’économies de matières premières de plus.
L’avis citoyen sera soumis aux élus au cours du second trimestre
« Cet avis citoyen sera soumis aux élus qui délibéreront au cours du second semestre 2017 afin de définir la politique de gestion des déchets 2020 – 2030 », expliquent encore les services de la Métro à propos de cette consultation en ligne.
FM
Ping : Collecte des déchets dans la Métro: encore cette insupportable tentation de la punition et de l’égoïsme sous couvert d’écologie… – GROUPE D'ANALYSE METROPOLITAIN
Bonjour,
C’est une excellente idée de revoir la politique de gestion des déchets. Merci
Depuis que je suis au centre ville j’ai remarqué des pratiques liées aux déchets qui devraient faire réfléchir :
FORMATION DES AGENTS PRIVÉS QUI ENTRENT ET SORTENT LES CONTAINEURS :
– les prestataires entrée et sorties de containeurs (des stés privées payées par les copro) devraient être formés et peut être verbalisés pour mauvaises pratiques ; parfois par flegme ils ne sortent pas un containeur dans un immeuble et le vident plus tard dans le containeur des autres immeubles (souvent le lendemain en mélangeant les deux types de déchets ceux des containeurs verts et ceux des containeurs gris)
UNE POLITIQUE DES ENCOMBRANTS EN ACCORD AVEC LA POLITIQUE DE LA REDUCTION AUTOMOBILE
Toujours au centre-ville, des encombrants viennent à certains moments envahir les rues et les montées d’escaliers, notamment au printemps et au moment du déménagement d’étudiants. S’il est normal et recommandé et recommandable de ne pas avoir d’automobile et que l’on souhaite accentuer cette pratique, pourquoi (et comment) obliger quelqu’un à aller à une déchetterie en voiture alors qu’il n’en n’a pas. Trouvons une autre méthode ! ex. celle de Paris ou l’on téléphone pour avoir un numéro et une date de dépot sur l’espace public. Ou autre, mais sans obligation de voiture ! ou encore déchetteries plus proches et mise à disposition de vélo avec remorques pour le transport…
Bonne concertation et bonne mise en place d’une politique ambitieuse (mais un peu progressive avec information et formation)
Je vous souhaite une très bonne journée
A l’auteur de cette information :
– pourquoi apparait-il la notion de scenario « punitif » sur le 3e, alors que vous n’emmettez aucun avis pour les 2 autres ?
– d’où viennent les indications de « 4 personnes » et de « nombre de votants extrêmement restreint » alors que la consultation vient d’être lancée et est toujours en cours…?
Cela ne me semble pas rigoureux de votre part.
Parler de scénario “punitif” en plaçant bien le terme entre guillemets renvoie à l’idée de la facturation en fonction du nombre de déchets. Ce n’est pas tant un avis qu’une représentation d’un élément contenu dans ce scénario. L’indication d’un nombre restreint de votants, une information exacte au moment de la rédaction de l’article et qui le demeure pour le moment (44 votes), est un intertitre “survivant” d’une première mouture, depuis remaniée, et qui ne trouvait en effet plus sa justification dans le texte final. Par souci de cohérence, nous l’avons modifiée, et vous remercions de nous l’avoir signalé.
Vous devriez aussi enlever la notion de « 4 personnes qui se sont exprimées dessus » puisqu’à cette heure elles sont 13…!
Dont acte de vos modifications. Merci a vous.
La Métro vient de lancer sans grande publicité une énième concertation sur la gestion des déchets ménager cette fois-ci. http://participation.lametro.fr/blo…
Comme à son habitude, la métro propose 3 scénarii caviardés alors qu’on sait déjà celui qui sera choisi. Donc on se moque une fois de plus des habitants.
Et le tout présenté de manière manière malhonnête, puisqu’il y a un scénario “mini”, un scénario “médian” et un scénario “maxi”. Pour plus de détail, référez-vous à cet article de Place Gre’net http://www.placegrenet.fr/2017/03/1…
C’est bien sûr sur le scénario “maxi” et punitif que le choix de l’exécutif métropolitain et les élus écologistes se portera. On va encore nous dire que c’est innovant et solidaire, blablabla.
De quoi s’agit-il ?
Il s’agit de faire payer aux ménages une redevance – et non plus une taxe – en fonction du volume de déchet qu’ils génèrent, comme c’est fait à Besançon et a induit une augmentation moyenne de plus de 25 % du coût de la collecte des déchets ménagers.
Et c’est bien évidement la pire solution qui soit.
Les collectivités ont deux possibilités pour “facturer” la collecte des déchets ménagers, la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères ou bien la Redevance d’Enlèvement des Ordures Ménagères. Pour plus de précisions, voir ici. https://www.service-public.fr/parti…
Dans le cas d’une facturation de l’enlèvement des ordures en fonction du poids ou du volume, il s’agit d’une redevance.
Cette redevance n’est payée que par les ménages et les copropriétés qui ont choisi d’utiliser le service d’enlèvement des ordures, service qui n’est pas obligatoire.
Les ménages qui ont choisi de ne pas utiliser ce service doivent bénéficier d’un accès GRATUIT à des points de dépôt des déchets et/ou aux déchetteries
Les conséquences d’un tel système sont les suivantes :
Une redevance injuste car la quantité de déchets générée par un ménage ne dépend pas des ses revenus mais du nombre de personnes le composant
Cette redevance ne concernant que l’enlèvement et non pas le traitement des déchets, elle ne permet pas d’assurer les investissements nécessaires à l’infrastructure de traitement des déchets, et n’étant pas obligatoire, elle a pour effet de surenchérir immédiatement et ce quelque soit la baisse attendue des déchets collectés – et non pas produits – par les ménages. Par exemple, à Besançon, on a constaté une baisse de l’ordre de 30% des déchets collectés sans savoir si cette baisse est due au gens qui ont fait le choix de ne pas utiliser ce système (qui est facultatif) ou bien au fait qu’une partie des déchets rentre dans le système par une autre manière (points de collecte et déchetteries) ou sont “traités” autrement…
Dans les faits, cela revient à créer une situation à la napolitaine et à la multiplication des décharges sauvages
C’est une mesure absurde et parfaitement clientéliste car la collecte des déchets et leur traitement font partie de la même chaine et dépendent tous les deux des pouvoirs de police de la salubrité des Maires, et sont des services publics obligatoires
Cette redevance ne résout en rien le problème des déchets qui ne sont pas créés par les ménages mais bien amont, par l’industrie et les emballages. Il serait donc beaucoup plus judicieux d’augmenter les taxes sur les emballages et d’interdire, par exemple, les emballages individuels, d’augmenter la taxe sur les bouteilles en PET afin de rendre les bouteilles en verre consignées compétitives etc.
La mise en place et l’opération d’un tel système ne bénéficiera qu’aux opérateurs privés qui tireront grand profit de la complexification d’une problématique fort simple, la collecte des ordures. Et ce surcoût ne justifiera en aucun cas des gains d’efficacité quasi-nuls, puisque ce sont pas les ménages qui dans les faits produisent les déchets mais les industriels !
Si jamais on venait nous parler de moduler la collecte des déchets ménagers selon le quotient familial, alors on serait dans le même cas de figure que pour le stationnement : parfaitement illégal et annulation par la justice.
A ce compte là, pourquoi donc les habitants n’ayant pas d’enfants scolarisés en maternelle et en primaire paieraient-ils des impôts pour financer la scolarité de ceux qui en ont ? La note fiscale présentée aux parents ayant des enfants en maternelle et en primaire tournerait autour de 20 000 euros par an et par enfant tout compris (amortissement des bâtiments, fluides, personnels, matériels etc.). Nous serions assez pour ce genre de mesure si le principe de l’école de la République accessible a tous n’était pas l’un des fondements de notre société.
Ou bien de faire payer le traitement des eaux usée en fonction du nombre de fois où on tire la chasse…
Bref, encore une usine à gaz qui ne résoudra rien et qui va faire porter le poids aux ménages du manque de courage politique généralisé des élus par lequel on ne veut pas régler le problème, qui est celui du suremballage des produits de consommation courante…
Il serait bon que la Métro arrête la course à l’échalote écologique et réfléchisse un peu, car l’écologie qu’on nous propose n’est que le cache-sexe, le prétexte d’un individualisme forcené auquel cherche à répondre un clientélisme politique éhonté d’élus trop incompétents, qui ne travaillent pas et qui ne réfléchissent pas plus loin que la prochaine échéance électorale.
Certaines problématiques ne peuvent se résoudre qu’à un niveau collectif par un effort collectif et non pas par la somme de compte d’épiciers individuels de petits avantages accordés à des minorités. C’est le cas de la gestion des déchets, leur collecte comprise.
Il faut donc conserver la taxe qui est juste, obligatoire, payée par les propriétaire ou les usufruitiers (qui peuvent certes la répercuter sur les charges locatives). Et conserver la collecte des déchet dans le service public, et ne surtout pas la privatiser (sinon situation à la napolitaine, une fois encore, les déchets étant un domaine de prédilection des mafias parce que permettant de laver de l’argent à très grande échelle).
Comment peut-on se dire écologiste et ne pas comprendre que la maîtrise totale des déchets tout le long de la chaîne de leur traitement est impérative ? Car, si la collecte n’est plus obligatoire, rien n’empêchera des sociétés privées de proposer de faire cette collecte à un prix moins cher que la collectivité – voit au noir – et là, C’est voir Naples et mourir…
A moins de passer à une redevance, ce qui aura également pour résultat la multiplication des décharges sauvages…
Mais le plus drôle c’est que le scénario punitif est parfaitement illégal.
On ne peut faire payer la collecte des déchets ménager aux ménages en fonction de la quantité, car il s’agit d’un service public obligatoire, financé par une taxe spécifique.
Une taxe étant étendue comme la contrepartie monétaire d’un service public rendu, il est impossible de la moduler en fonction de quoi que ce soit…
A peu près le même cas de figure que le stationnement résident : si c’est l’option choisie, alors elle sera annulée par la justice. Sans compter que cela aura immédiatement pour effet la multiplication des décharges sauvages…