FOCUS – Adoubée par Nicolas Hulot et par l’économiste Laurence Tubiana, rien que cela, la première édition de la biennale Villes en transition de Grenoble se tient du jeudi 9 au dimanche 12 mars 2017 inclus. Déroulant un programme foisonnant, d’envergure internationale (avec la présence de villes mexicaine, chinoise, nord-américaine, allemande, nord-africaine, anglaise, etc.), la seule grande Ville écologiste de France tient là une occasion en or pour attirer les regards sur ce qu’elle fait de mieux. Au point d’oublier d’associer les communes voisines ?
« L’organisation de la biennale Villes en transition coûte deux fois moins cher que l’édition précédente (180 000 euros) » selon le maire de Grenoble, Eric Piolle. © Séverine Cattiaux – placegrenet.fr
Passage d’un état à un autre, par étapes successibles… Ainsi pourrait-on définir le mot « transition ». Et il en sera beaucoup question à Grenoble du 9 au 12 mars prochains, puisque le thème est au centre de l’événement, baptisé Villes en transition.
En outre, il s’agit du « premier rendez-vous de ce genre en France », se félicite le maire de Grenoble dans l’édito du programme, tout en faisant mine aussi d’afficher une certaine modestie : « Cette première édition vise d’abord à nous faire nous rencontrer. » Oui, mais de préférence à Grenoble… Comme si la transition s’arrêtait à ses frontières ? Quid du reste des communes de l’agglomération ? Ne mènent-elles pas, elles aussi, des actions en faveur de la transition ? A l’évidence, oui…
Têtes d’affiches, médias partenaires, grands visuels dans l’espace public…
Mais là n’est pas le souci de la Ville de Grenoble… Durant ces quatre jours, Grenoble tient avant tout à s’ériger en capitale française des villes en transition, où la construction d’un avenir rassurant est à l’œuvre, comme nulle part ailleurs.
Exposition « Dès maintenant » de Bernard Méric, à découvrir dans l’espace public, dans le cadre de la Biennale Villes en transition à Grenoble. DR
Ce que laisse supposer Eric Piolle : « Dans cette période troublée à l’échelle internationale, floue à l’échelle nationale à l’aube des présidentielles, le monde de demain est en train de se construire […] et la combinaison d’imaginaires [de différents acteurs] peut générer quelque chose de positif. »
Ainsi donc, la seule grande ville en France dirigée par un maire écologiste n’a pas ménagé sa peine pour se mettre en lumière. Le rendez-vous est, tout d’abord, adoubé par un parrain des plus médiatiques, Nicolas Hulot, et une marraine particulièrement reconnue pour son rôle dans la Cop21, Laurence Tubiana, récemment nommée à la direction de la Fondation européenne pour le climat.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 61 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous