Dans la nuit du mardi 21 au mercredi 22 février, la boulangerie-pâtisserie Le Moulin de Domène a été sauvagement vandalisée. Les actes commis sont à l’évidence xénophobes et racistes, étant donné la teneur des insultes et inscriptions laissées sur les murs (sigle FN, croix gammées nazies). Mohamadou Siby, gérant depuis avril 2015 du commerce, est abasourdi par cette violence à son encontre. Il a porté plainte et une enquête est en cours.
Le gérant de la boulangerie-pâtisserie a découvert l’ampleur des dégâts tandis qu’il se rendait à son travail dans le courant de la nuit. Après avoir fracassé la porte d’entrée de la boulangerie-pâtisserie Le Moulin de Domène, les casseurs s’en sont pris à tout le matériel de travail (présentoirs, frigos, tables) du commerce, installé au 7 rue de la République à Domène.
Les photos prises par le gérant lui-même sur sa page Facebook sont éloquentes. Les débris de verre jonchent le sol, les comptoirs ont été pulvérisés, les tables retournées, des coups de canif balafrent les murs…
Sur les murs, des insultes : « dégag sale noir » (sic) et « bamboubla » (sic)
Ces actes d’intimidation sont, en outre, visiblement à connotations haineuses et xénophobes. Les vandales ont tagué, sur toute la largeur des murs, des insultes racistes, en lettres capitales – « dégag sale noir » (sic) et « bamboubla » (sic) – avec un curieux sens de l’orthographe… La seconde insulte renvoie très probablement à l’affaire Théo…
Enfin des croix gammées nazies et des sigles FN (Front national) ont été affichées dans la boulangerie, reflétant les sources d’inspiration des auteurs du saccage. « Je n’ai aucune idée de qui a pu faire cela. Je m’entends bien avec tout le monde », assure Mohamadou Siby, qui ne comprend pas ces actes.
Une manifestation de soutien pourrait être organisée
Sur les réseaux sociaux, le boulanger a reçu de très nombreux messages en guise de solidarité. Des témoignages traduisant l’indignation et souvent la colère vis-à-vis de ces actes haineux. Une collecte de don a par ailleurs été lancée, même si les réparations des dégâts devraient être prises en charge par les assurances.
Du point de vue de l’association militante Ras L’front, il est surtout nécessaire « d’organiser une manifestation publique de solidarité, sous une forme quelconque, à Domène ». Nuit debout soutient également cette proposition.
Enfin, sur son site isérois, l’association Ras L’front s’étonne du silence de la mairie, qui n’avait toujours pas condamné, ce vendredi 24 février, les actes xénophobes.