FOCUS – Le 7e Engie Open de l’Isère, tournoi féminin se déroulera du 28 janvier au 5 février à la halle de tennis de Grenoble. Avec comme tête d’affiche française Virginie Razzano, ex‑n°16 mondiale et une dotation de 25 000 dollars. Le Grenoble Tennis sera, lui, représenté par au moins deux de ses joueuses : Amra Sadikovic et Emmanuelle Salas. Organisateur de l’épreuve, il vise à accueillir tous les publics.
La petite balle jaune était au centre des attentions mardi 24 janvier au conseil départemental de l’Isère.
Christian Gaudin, président du Grenoble Tennis (GT), club organisateur, a présenté le 7e Engie (ex GDF Suez) Open de l’Isère de tennis qui se déroule du 28 janvier au 5 février à la halle de tennis de Grenoble.
« Le département est attaché au sport féminin et soutient ce tournoi mais aussi d’autres disciplines : le foot, le rugby, le basket… », a souligné Martine Kohly, vice-présidente du département chargée notamment du sport.
Un très beau plateau réuni à Grenoble
Cet open féminin réunit un très beau plateau. Cette année, les 18 joueuses qualifiées d’office dans le tableau final se situent entre la 125e et la 279e place mondiale. « Si je prends le tournoi d’Andrézieux [dans la Loire, ndlr], un [tournoi féminin avec une dotation de] 60 000 dollars, la mieux classée était 106e et la dernière 253e. Nous, avec un 25 000 dollars, on a le niveau d’un 60 000 dollars, s’est félicité Christian Gaudin. Cette année, on est dans une lucarne où il n’y a pas de tournois, pas de Fed Cup [tournoi mondial féminin par équipes nationales, ndlr]. On a un open de qualité exceptionnelle. »
Sera notamment présente la Française Virginie Razzano, 16e mondiale en 2009, actuellement 172e. La Nîmoise a pour grand fait d’armes d’avoir battu Serena Williams au 1er tour de Roland-Garros en 2012. Les couleurs du GT seront quant à elles défendues par la Suissesse Amra Sadikovic, 188e mondiale, et la Française Emmanuelle Salas.
À bientôt 19 ans, cet espoir du tennis féminin français bénéficie d’une invitation. Deux autres licenciées du club, Gaëlle Desperrier et la Croate Ana Vrlic tenteront de s’extraire des qualifications pour les rejoindre.
« La plus grande épreuve de notre département »
« L’Engie Open de l’Isère est la plus grande épreuve de notre département », a souligné René Lavaysse, président du comité de l’Isère de tennis. Plus d’une centaine de bénévoles seront d’ailleurs présents lors de ce tournoi. Une épreuve dont l’entrée est en outre gratuite. « C’est une véritable vitrine pour nous, pour le tennis de haut niveau. Et qui dit vitrine dit attractivité, dit développement du tennis. Le tennis est le deuxième sport en Isère derrière le foot ».
L’Open de tennis de l’Isère est l’occasion de mettre en lumière le GT. Le club grenoblois compte 900 adhérents dont 30 % de femmes, 300 jeunes en club junior et 50, pour les meilleurs, en centre d’entraînement. Côté première division, les hommes ont obtenu leur maintien fin 2016 et les femmes sont parvenues jusqu’en finale face au TC Paris, à Lannion, dans les Côtes-d’Armor. Et ce malgré des moyens très limités : « 60 – 70 000 euros de budget, femmes et hommes compris. Les autres clubs ont quatre à cinq fois plus », précise Christian Gaudin.
« Sur le plan philosophique, Grenoble Tennis, le logo, c’est un tennis pour tous. On tient beaucoup à ne pas faire que du sport haut niveau », tient à souligner son président. « On a des retraités. On a aussi du tennis pour des handicapés via des conventions avec l’IME (Institut médico-éducatif) des Violettes (à Villard-de-Lans) et l’IME Daudignon (à Grenoble). Des jeunes épileptiques et handicapés mentaux pratiquent ainsi le tennis. […] La finalité est d’accueillir tous les publics”, précise Christian Gaudin, qui insiste sur l’importance de la convivialité dans le club.
La halle de tennis, un équipement attractif pour les joueuses
Le GT dispose aussi d’un outil exceptionnel avec une halle couverte de tennis que les autres clubs français lui envient. Faite de bois, elle a été inaugurée en juin 2016, au 100 avenue de la Mogne à Grenoble. Quel contraste avec les anciens locaux sur le campus ! Ils étaient vétustes et il y régnait un froid glacial, jusqu’à – 7 °C. « C’est un confort énorme. Il n’y a pas de bruit. Il y a nos bureaux administratifs, quatre vestiaires, une salle pour le médecin et la kiné, une salle de fitness… Il y a une tribune de 400 places et une passerelle qui peut accueillir 250 personnes », détaille Christian Gaudin.
Cette halle, qui a accueilli pour la première fois l’Open de l’Isère en 2016, est attractive pour les joueuses. Certaines, qui ne voulaient plus venir à cause des anciennes installations, (re)viennent ainsi grâce à cet équipement de qualité.
Reste pour le GT à régler la question du stationnement. « Le problème qu’on a c’est le parking. L’entrée du club donne sur un rond-point. On ne peut pas garer les voitures. On va voir avec la ville de Grenoble s’il n’y a pas moyen de faire un petit parking derrière », indique Christian Gaudin. Cela freine le développement d’un club, toutefois déjà bien implanté dans le paysage tennistique hexagonal.
Laurent Genin