Rendez-vous avait été pris le 22 décembre. Alors que les ex-salariés et leurs soutiens occupaient toujours le site d’Ecopla pour empêcher les camions du groupe italien repreneur Cuki Cofresco d’en déménager les machines, une délégation s’était rendue à Chambéry pour y interpeller François Hollande, en visite en Savoie.
Si le conseiller de l’Élysée, Éric Dupas-Laigo, avait finalement reçu les salariés, et non le président – « une marque de mépris » pour le représentant CGT Christophe Chevalier –, la rencontre avait toutefois débouché sur un rendez-vous fixé le 10 janvier à Bercy, en présence du groupe italien.
Au sortir de ce rendez-vous, les ex-Ecopla adoptent un langage apaisé. « Le groupe Cuki et Les Amis d’Ecopla partagent une convergence de vues pour aboutir à un partenariat industriel et commercial, notent-ils ainsi dans un communiqué publié notamment sur leur page Facebook. Les discussions sont engagées pour en définir les modalités et permettre la relance rapide de l’activité sur le site de Saint-Vincent-de-Mercuze. »
Mieux encore, ils estiment que « s’ouvre maintenant une période de construction » à laquelle participerait tant les ex-Ecopla et le groupe italien que le ministère de l’Économie, avec pour objectif « un redémarrage de l’activité au cours du premier semestre 2017 ».
Le projet de Scop visiblement abandonné
Des éléments de langage loin de la méfiance générale qui prévalait deux semaines auparavant, face aux camions venus d’Italie. Le projet de Scop porté par les anciens salariés de l’entreprise semble donc oublié, au profit d’une collaboration avec le groupe repreneur.
En présentant leurs vœux pour 2017, les ex-Ecopla lançaient ce cri d’espoir : « Puisse-t-elle être l’année de la renaissance d’Ecopla ! » — À l’heure où la reprise d”« une activité de production de barquettes aluminium en France » semble se préciser, le vœu est peut-être en passe de se concrétiser. « Il est temps pour nous de retourner au travail ! », concluent en tout cas, non sans optimisme, les principaux intéressés.