EN BREF – Geneviève Fioraso, ex-ministre et députée PS en Isère (1re circonscription) a décidé de céder la place pour les législatives 2017 en Isère, après avoir effectué deux mandats. La députée de 62 ans passe le flambeau à Olivier Véran, neurologue qui l’avait remplacée de 2012 à 2015, durant son mandat de ministre, puis de secrétaire d’État chargée de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
Sa décision est prise : Geneviève Fioraso passe la main pour les législatives de 2017. Tandis que Michel Destot, ex-maire de Grenoble, entend rempiler pour un septième mandat de député (sur la 3e circonscription), la députée socialiste de la 1re circonscription de l’Isère se déclare en faveur du « renouvellement » auprès de l’AFP, pour « laisser la place aux jeunes ».
Une décision qu’elle affirme « avoir mûri durant trois ans ». Estimant qu’il est préférable de « ne pas faire plus deux fois de suite le même mandat », l’ancienne ministre de la Recherche reconnaît toutefois être « embêtée de […] laisser [à son successeur, ndlr] le parti et la gauche en général aussi peu rassemblés ».
Ras le bol « des parasites, des démagos, des populos », d’une « certaine gauche »
Geneviève Fioraso profite par ailleurs de son départ pour régler ses comptes. Lors d’une interview accordée à Place Gre’net sur un sujet qui fera l’objet d’un prochain article, l’ancienne adjointe à l’économie et à l’innovation de la Ville de Grenoble et ancienne 1re vice-présidente de la Métro, a confié en avoir lourd sur la patate…
Geneviève Fioraso explique en effet se retirer de la politique parce qu’elle ne supporte plus les critiques la visant depuis des années, venant d’une « certaine gauche redresseuse de torts, procédurière », qui n’a cessé de critiquer ses actions en faveur de l’emploi et du progrès scientifique, notamment, lui faisant « des procès d’intention […], fulmine-t-elle. Ces gens-là sont des parasites, des démagos, des populos, c’est de ces gens-là que se nourrit le populisme », enrage la députée PS.
« Je m’en fous. Je suis ailleurs, ça m’est complètement égal »
Et de poursuivre sa diatribe en pointant ostensiblement, cette fois, les écologistes à la tête de la Ville de Grenoble : « Je vois que beaucoup de gens qui me critiquaient vont inaugurer des projets (Presqu’île scientifique, Zac Bouchayer Viallet) avec beaucoup de satisfaction, alors qu’ils ont tous voté contre […] C’est ce qu’on appelle le manque d’honnêteté intellectuelle. Maintenant, je m’en fous. Je suis ailleurs, ça m’est complètement égal. »
Séverine Cattiaux