La solution pour l’usine Ecopla qui, à Saint-Vincent-de-Mercuze, fabriquait jusqu’à sa mise en liquidation judiciaire au printemps dernier des moules alimentaires en aluminium, viendra-t-elle en France de ses ex-salariés ? Fatigués d’attendre une réponse politique après avoir interpellé maints élus – dont Emmanuel Macron et Michel Sapin, qui avaient promis d’intervenir… –, et faute d’obtenir gain de cause devant les tribunaux, les Ecopla se retroussent les manches.
Place ce mercredi 14 décembre, à 19 heures, à la Bourse du travail de Grenoble, à la première assemblée générale constituante de la nouvelle Ecopla ? Reprendre leur outil de travail, alors même que le tribunal de commerce de Grenoble a acté la reprise par le groupe italien Cuki Cofresco, est une des solutions qui sera avancée lors de cette soirée où sont attendus Charles Piaget, ancien syndicaliste des Lip mais aussi l’économiste Frédéric Lordon et François Ruffin, le réalisateur de « Merci Patron ! » à leurs côtés depuis le début.
Les ex-Ecopla préfèrent y voir une assemblée générale citoyenne. Un sursaut pour sauver leur outil de travail et rebondir. « On n’a eu aucun retour des politiques, constate Christophe Chevalier. On va donc se débrouiller tous seuls ! » Depuis le 10 octobre, et la décision du repreneur italien de fermer l’accès au site, les ex-salariés n’occupent plus l’usine de Saint-Vincent-de-Mercuze. Mais les machines sont toujours là.
PC