La grogne monte chez les commerçants. Ils appellent ainsi à manifester lundi 5 décembre, dès 8 heures, devant l’Hôtel-de-Ville de Grenoble. En cause ? Le projet de piétonnisation Cœurs de ville, cœurs de métropole (CVCM), porté par la Métro et l’un de ses axes forts : la fermeture à la circulation du boulevard Agutte-Sembat.
Un projet contesté, de manière plus ou moins virulente, active et politisée, par les oppositions municipales et métropolitaines, par les chambres consulaires, jusqu’au président du Conseil départemental… Et, depuis quelques semaines, par des habitants et des commerçants qui, dans le cadre d’un collectif rassemblant unions de quartier et associations de commerçants, ont interpellé le président de la Métro dans un courrier (toujours sans réponse à ce jour), réclamant la suspension de CVCM.
Lundi, les unions commerçantes ne seront pas seules à battre le pavé. Elles auront à leurs côtés les commerçants ambulants. Car, sur les marchés, la contestation monte aussi. Enquestion, là, le projet de nouveau règlement, qui doit encore être voté le 19 décembre lors du prochain conseil municipal.
Une manifestation apolitique… relayée par la droite
Les commerçants vont donc se retrouver lundi sous une même bannière. Avec peu ou prou les mêmes mots, fustigeant le “dogmatisme” de la municipalité rouge-verte et le manque de concertation.
Un appel à manifester, apolitique, qui a vite été relayé – pour ne pas dire récupéré – par la classe politique et notamment à droite, par “Grenoble le changement”. Le collectif invite ainsi sur son site “tous les Grenoblois concernés par l’avenir de leur ville à s’associer à l’appel des Unions commerciales et de Label Ville”.
PC