La Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (Frapna) vient tout juste de lancer un nouvel appel aux dons sur helloasso.com. Une opération aux allures de SOS « pour défendre la cause de l’environnement » à Roybon, en attendant la décision de la cour d’appel de Lyon, le 22 novembre prochain quant à la légalité des autorisations accordées au projet de Center parcs dans les Chambarans.
Alors que les procédures judiciaires engagées depuis plus d’un an devraient vraisemblablement se poursuivre jusqu’en cassation, difficile pour la Frapna, qui se bat aux côtés de la fédération de pêche de la Drôme et de l’association Pour les Chambarans sans Center parcs, de lutter à armes égales.
Le pot de fer contre le pot de terre ?
D’un côté donc, le groupe Pierre et Vacances fort d’un chiffre d’affaire de près de 1 500 millions d’euros. Un leader européen sur le marché des résidences de loisirs soutenu par le Département de l’Isère ainsi que la Région qui, en avril 2016, a versé une subvention exceptionnelle de 4,7 millions d’euros au projet de Center parcs à Roybon. De l’autre, la Frapna dont les subventions accordées par la Région ont été divisées par deux quand celles du Département ont chuté de 75 %.
« 145 terrains de football »
La Frapna dit vouloir continuer à se battre jusque devant le Conseil d’État pour éviter « la plus grande opération de destruction de zone humide menée depuis des décennies en Rhône-Alpes, une surface équivalente à 145 terrains de football », précise l’association régionale, qui dénonce une « atteinte irrévocable à la biodiversité ». Cette dernière espère ainsi également pouvoir lutter contre « l’artificialisation qui bouleverse des milieux qui garantissent le fonctionnement du cycle de l’eau et la qualité de ce que nous buvons ».