FOCUS - Après l'opération « Wanted », le collectif Grenoble, le changement lance une nouvelle campagne avec Alain Carignon nommée « Restore up ». Le principe ? Estampiller à l'aide d'un autocollant toutes les réalisations mises en place sous la municipalité de l'ancien maire de Grenoble. Une opération associée à la création d'un cercle de citoyens qui espère, à terme, devenir une force de proposition incontournable dans le paysage politique grenoblois.
S'ils passaient par là ce lundi 5 septembre, les clients habituels du bar Le Tout va bien, 6 rue Chenoise, ont dû se pincer pour vérifier que, décidément, non, ils ne rêvaient pas ! Ces habitués du lieu étaient en effet remplacés, ce matin là, par plus d'une vingtaine de personnes, toutes sympathisantes d'un « collectif de citoyens grenoblois et de militants qui veulent que la ville change ». Avec une inscription, on ne peut plus claire sur l'une des portes vitrées de l'établissement : « Grenoble, le changement ».
C'est dans ce bar de quartier – où l'on rencontre à l'accoutumé rastas et autres amateurs de reggae-dub, la spécificité musicale du lieu –, qu'Alain Carignon, ancien ministre, maire de Grenoble et membre du parti Les Républicains a annoncé, après l'opération « Wanted », le lancement d'une nouvelle initiative, l'opération « Restore up ».
« Nous sommes en souffrance par rapport à ce qui se passe à Grenoble »
« Nous avons choisi ce bar pour son enseigne, en espérant que Grenoble puisse bénéficier de cette appellation », explique Sébastien Tomasella, étudiant comptant parmi les sympathisants présents. Et de poursuivre. « De plus, Sami [le patron du bar, ndlr], qui est ici depuis 1986 et que je connais bien, est très impliqué dans la vie citoyenne de Grenoble. C'est un bar où l'on peut voir des citoyens de gauche, d'extrême-gauche, de droite, de tous horizons et de tous les milieux sociaux. »
« Nous sommes en souffrance par rapport à ce qui se passe à Grenoble […] Une ville ruinée, sale où l'insécurité explose, qui voit ses magasins fermer en cascade […] Une ville où il ne fait plus bon vivre », expose Christian Bec, qui présente ainsi le collectif Grenoble, le changement. Un collectif qui, il l'affirme, souhaite sortir des simples constats et diagnostics, et tient désormais à « participer au débat d'idées et être force de propositions ».
Et d'évoquer le déclencheur. « Nous [le collectif, ndlr] avons été très sensibles à la campagne "Wanted, ils ont ruiné Grenoble" qui a permis d'éclairer les Grenoblois sur la situation de la ville et les responsabilités des élus », assure le porte-parole. Pourquoi ? « Parce que c'est une démarche factuelle qui repose sur des faits et des chiffres que personne n'a encore contestés. »
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 66 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous