DÉCRYPTAGE - Trois bibliothèques et deux maisons des habitants fermées, des places de crèche abandonnées, plus d'agents non permanents aux abords des écoles, un service de santé scolaire réorganisé… La ville de Grenoble envisage un plan d’économies sur les services publics de 14 millions d’euros en deux ans afin de redresser la barre et d'échapper à la mise sous tutelle de l’État. Mais la baisse des dotations justifie-t-elle, à elle seule, cette politique d’austérité ?
La ville de Grenoble taille dans ses services publics. Le plan d’économies de 14 millions d’euros sur deux ans n’épargnera quasiment aucun secteur.
Petite enfance, écoles, social, santé, culture, personnes âgées, associations… une centaine de mesures sont prévues pour, dixit le maire Eric Piolle, « écarter l’épée de Damoclès de la mise sous tutelle de l’État ».
La ville de Grenoble est-elle dans une impasse ? Oui, à en croire son maire. Le premier magistrat l’a répété jeudi lors d’une conférence de presse, entouré de plusieurs de ses adjoints, élus et fonctionnaires, tandis qu’une soixantaine de manifestants tentaient de pénétrer dans l’Hôtel de ville, avant d’être délogés par les forces de l’ordre sous le regard de CRS stationnés devant le bâtiment.
Après le plan de sobriété, l'austérité ?
L’heure est-elle si grave ? Quid du plan de sobriété lancé en 2014 et censé réduire la voilure en taillant dans les indemnités des élus, les frais de protocole ou en reprenant la gestion du Palais des sports ? Pas suffisant…
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