DÉCRYPTAGE - Le 1er janvier 2015, la ville de Grenoble reprenait en gestion directe le Palais des sports Pierre Mendès-France. Une décision qui devait permettre de revenir à l'équilibre budgétaire et de remettre l'équipement à la disposition des habitants et des organisateurs d'événements. Retour sur le bilan, contesté, d'une première année de gestion.
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Excellent pour la municipalité, calamiteux pour l'opposition… Difficile de se faire une idée précise du bilan d'un an de gestion directe du Palais des sports par la ville de Grenoble. Un bilan qui a fait l'objet d'âpres débats à l'occasion de sa présentation devant le conseil municipal, ce lundi 29 février.
Pendant vingt-cinq ans, le Palais des sports – désormais nommé Pierre Mendès-France – a été géré par l'Association Palais des sports qui y organisait tous les événements. Peu satisfaite de la gestion de l'association présidée par Annie Deschamps, ancienne première adjointe de Michel Destot, la nouvelle équipe avait décidé, lors du conseil municipal du 21 juillet 2014, de mettre fin à cette convention d’occupation du domaine public pour reprendre l'équipement en gestion directe.
Une reprise en main effective depuis le 1er janvier 2015, après quelques mois de transition.
Les principaux objectifs ? L'ouverture à tous les publics, la maîtrise de l'équipement, la baisse du coût pour la Ville et la location à différents organisateurs d'événements.
Notamment à des associations, des entrepreneurs de spectacles, des entreprises, des universités ou encore des écoles. Cette décision avait débouché sur la dissolution de l’association gestionnaire de l'équipement fin décembre 2014, ainsi que sur le licenciement de sept de ses salariés.
« Une gestion opaque qui coûtait cher à la Ville… »
Outre la volonté de remédier à la sous-utilisation du site, sa reprise en gestion directe visait à « mettre fin à une gestion opaque qui coûtait cher à la Ville ». En l'occurrence, plus d'un million d'euros de subvention par an depuis 2010. Une opacité que réfute totalement Annie Dechamps. « L'association fournissait les comptes détaillés à la mairie et au conseil d’administration en présence des conseillers municipaux [alors dans l'opposition, ndlr] Olivier Bertrand, Sadok Bouzaiene et Hakim Sabri », proteste-t-elle dans un communiqué de presse.
Et d'ajouter, retournant l'accusation : « En terme d'opacité de gestion, plus grave est la reprise en gestion directe par la Ville de Grenoble sans budget annexe […], qui en rend la gestion incontrôlable. »
Une économie d'un million d'euros en 2015
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