FOCUS – Grenoble-Alpes Métropole et le Syndicat mixte des transports en commun (SMTC) renforcent les services de déplacements du territoire. Outre la refonte du site internet Métromobilité et sa version pour smartphones, le bâtiment Station Mobile devrait également faciliter l’usage des transports en commun dans la Métropole.
Depuis le 1er janvier 2015, l’agglomération de Grenoble porte l’étiquette de Métropole. Un nouveau statut qui permet d’aller plus loin dans la mutualisation des services dédiés aux habitants et aux entreprises.
Après le traitement des déchets et eaux usées, la protection de l’environnement ou encore la programmation de logements sociaux, la mobilité fait désormais partie des compétences communes aux 49 communes du territoire métropolitain.
Un outil unique pour des trajets multiples
Fort de leur nouvelle collaboration, la Métropole et le SMTC viennent de renforcer l’ensemble des services de déplacements, en les regroupant sous la marque unique Métromobilité. Un projet multipartenarial réalisé en étroite collaboration avec l’État, la région Rhône-Alpes, le conseil départemental (ex conseil général) et la ville de Grenoble.
« Dans le passé, l’agglomération a beaucoup trop opposé les moyens de transport comme le train, la voiture ou le tram. Aujourd’hui, notre objectif est de créer une complémentarité entre eux, et ce, quel que soit son emplacement dans la Métropole », souligne Yann Mongaburu, président du SMTC.
Une politique qui se traduit par deux nouveautés : le site internet de la Métromobilité et le bâtiment Station Mobile.
Les technologies au service des transports
La vitrine numérique change de peau pour offrir aux usagers des outils au plus proche de la réalité. En effet, le calculateur d’itinéraires proposera, pour une même recherche, plusieurs modes de déplacement en fonction des affinités de l’utilisateur (tramway, train, bus, Métrovélo) mais surtout l’info trafic en temps réel. L’innovation technologique ne s’arrête pas là puisque cet outil indique également la durée du parcours et les potentielles perturbations.
La recherche d’un trajet pour un cycliste prendra, par exemple, en compte les pentes sur le parcours qui ralentiront sa vitesse de progression. Un piéton pourra également être alerté des éventuels travaux en cours pouvant retarder un bus, ou des retards des trains de la région Rhône-Alpes.
« L’hyper-connectivité est devenue centrale dans notre quotidien. Il faut donc mettre les technologies au profit de nos déplacements. Connaître les perturbations en temps réels, c’est gagner du temps dans l’organisation de ses trajets », explique Christophe Ferrari, président de Grenoble-Alpes Métropole.
Si l’application Métromobilité est d’ores et déjà disponible sur Androïd, les versions Apple et Windows Phone sont encore en cours d’élaboration.
Le bâtiment Station Mobile, maison mère
Pour l’actualisation de l’état des trajets en temps réel, le bâtiment Station Mobile regroupe dans un seul et même lieu les moyens opérationnels des gestionnaires du réseau. Un véritable poste de commandement des acteurs du transport public et des déplacements de la Métropole. Ce bâtiment de 2 500 mètres carrés, situé au numéro 15 du boulevard Joseph-Vallier, reçoit les informations et les données statistiques des réseaux de transport : routier, bus, tramway, car et train.
« Ce bâtiment profite aux outils proposés sur le site internet et l’appui mobile », renchérit le président de la SMTC. Une complémentarité qui se veut au service de l’utilisateur donc.
En dehors de ces aspects techniques, l’édifice abrite également une agence qui conseille les usagers sur les réseaux de locomotion de la Métropole et permet l’achat des titres de transport. Au nombre de trois, ces agences se situent à différents emplacements stratégiques, comme l’arrêt Grand’Place du tram A ou l’avenue Alsace-Lorraine, proche de la gare SNCF de Grenoble.
Sensibiliser les usagers
Autant d’initiatives mises en œuvre dans une démarche environnementale, avec l’objectif d’assurer la transition énergétique de la Métropole. « Si vous regardez bien, chaque trajet proposé sur le moteur de recherche de site ou de l’application mobile indique les émissions de C0₂ générées, explique Christophe Ferrari. Cela permet à l’usager de conscientiser ses émissions, mais surtout de choisir son parcours en connaissant son impact sur l’environnement. »
Favoriser les transports alternatifs, c’est aussi, in fine, améliorer la qualité de l’air. Un enjeu de taille pour l’agglomération, au vu de l’important niveau de pollution enregistrée. Dans cette logique, le SMTC se dotera d’une quarantaine de bus hybride, courant 2015. Conçus et fabriqués en Rhône-Alpes par le constructeur français Irisbus, ces bus permettront de passer à un parc de véhicules 1/3 hybride, 1/3 gaz naturel et 1/3 diesel. Une première étape avant la phase ultime, d’ores et déjà actée : l’élimination totale des bus au diesel à échéance 2020.
Arnaud Chastagner
Le réseau Métromobilité en quelques chiffres :
- 5 lignes de tramway, 6 lignes Chrono, 12 lignes Proximo, 26 lignes Flexo et 17 lignes Transisère
- 77 millions de voyages chaque année
- 5 000 Métrovélo
- 330 km d’itinéraires cyclables
- 18 parkings relais
- 1 tarification unique sur tout le territoire évalué à 1,50 euro