RÉTROSPECTIVE – A l’occasion des Journées européennes du patrimoine, les 20 et 21 septembre derniers, institutions, entités privées et associations ont ouvert grand leurs portes à un public curieux. Depuis 1991, ces journées fédèrent une cinquantaine de pays et régions d’Europe. Un temps culturel fort à Grenoble, avec une fréquentation estimée à la hausse par rapport aux éditions précédentes.
Cathédrale Notre-Dame, église Saint-André, ancien palais de justice… Les plus beaux monuments de Grenoble, tout comme les musées grenoblois et leurs collections, ont attiré beaucoup de monde ce week-end de septembre à la météo quasi-estivale. En Isère, plus de 530 lieux étaient accessibles au public, avec plus de 800 animations programmées. Les salons de la préfecture ont, comme d’habitude, attiré beaucoup de monde. Et d’une manière générale, les visites guidées ont été prises d’assaut cette année, avec un engouement certain pour la découverte des métiers d’art. Petit aperçu pour ceux qui n’ont pas pu faire le déplacement.Réalisation Véronique Magnin – JK Production
Un seul mot d’ordre : diversité !
On pense moins au patrimoine littéraire. Et pourtant depuis 1960, rue du Maréchal Lyautey, la frappante bibliothèque d’étude et du patrimoine – tout de béton armé et labellisée depuis 2004 « Patrimoine du XXe siècle » –, y conserve des fonds prestigieux (Grande Chartreuse, Stendhal, Champollion, Berlioz…). Lors de ces journées, le public a pu découvrir ses réserves et son dédale de rayonnage sous la houlette d’un adjoint du patrimoine.
Bien d’autres lieux d’archivage étaient aussi ouverts au public qui n’avait que l’embarras du choix : archives municipales, départementales, cinémathèque… D’autres lieux encore étaient au programme, comme l’insolite visite du cimetière Saint-Roch. Cela ne refroidit pas tout le monde !
A part les geeks, qui aurait pensé aussi au patrimoine informatique ? Le CCSTI l’a fait en invitant l’association Aconit qui crée les structures pour illustrer l’évolution de l’informatique et faire revivre son histoire passée. Rejouer à Crazy cars 3 sur un Atari 520 ou à Grizor sur un Amstrad 6128 en a chatouillé plus d’un ce week-end. Souvenirs, souvenirs… D’autres promenades culturelles étaient aussi proposées comme en rive droite, La rivière et la ville : l’Isère et Grenoble.
Le dessin a cartonné rue Saint Laurent
Adossée aux journées du patrimoine, la biennale Saint Laurent avait pour thème Le dessin dans tous ses états. Tout le long de la rue, trente-sept artistes ont exposé dans différents lieux, tantôt chez un restaurateur, à la salle des fêtes, dans un atelier, une boutique, un café… Des particuliers ont aussi accueilli un artiste dans leur appartement, permettant au public d’entrevoir les coulisses de ce patrimoine habité. Pendant ce temps-là, samedi à 18 heures, DD sur les escaliers revisitait la montée Chalemont… Réalisation Véronique Magnin – JK Production Autant de manifestations et performances qui ont attiré de nombreux visiteurs vers les sites institutionnels de la rive droite. Ces derniers ont ainsi connu une forte augmentation de leur fréquentation, avec, en moyenne, 400 visiteurs de plus par rapport à l’an passé pour le Musée dauphinois, le Musée archéologique et le CCSTI – La Casemate. Véronique MagninLes Grenoblois, y compris de la jeune génération, ont apprécié ce moment privilégié de découverte du patrimoine. Témoignages glanés dans les rues de Grenoble.Réalisation Véronique Magnin – JK Production.