L'humoriste Topick au café théâtre de la Basse Cour à Grenoble. © N. Granger-Pacaud

Café théâtre : la Basse Cour fête ses deux ans !

Café théâtre : la Basse Cour fête ses deux ans !

ÉVÉNEMENT – Ils reviennent pour fêter les deux ans de La Basse Cour, pre­mier café théâtre gre­no­blois ! Du 17 au 27 sep­tembre, une pléiade d’ar­tistes a ren­dez-vous pour souf­fler les bou­gies de la struc­ture asso­cia­tive qui a su se for­ger une iden­tité sin­gu­lière dans l’u­ni­vers de la scène humoristique.

« Nous allons essayer de résu­mer sur deux semaines ce que nous avons vécu de l’in­té­rieur depuis deux ans ! Ça va donc être de la folie furieuse ! », annonce avec un sou­rire pro­met­teur Grégory Delelo, pré­sident de la Basse Cour.
2 ans basse cour flyerChaque jeudi, ven­dredi et samedi soir, un pla­teau de cinq artistes enflam­mera la scène pen­dant 2 h 30 de spec­tacle… plus ou moins impro­visé et déjanté !
Dès jeudi 18 sep­tembre, l’hu­mo­riste gre­no­blois Topick, Clara Gasnot, Stan, Patrick Chanfray et David Bostelli se retrou­ve­ront sur scène. Julie Gallibert rem­pla­cera, quant à elle, David Bostelli ven­dredi 19 et samedi 20 septembre.
Mercredi 24 sep­tembre, la com­mis­sion de pro­gram­ma­tion se met en scène avec leur spec­tacle La prog s’im­pro­vise et, les trois soirs sui­vants, cinq autres artistes se pro­dui­ront ensemble pour le final. Daniel Camus, El Meteor et Aymeric Lompret pour ne citer qu’eux.
« Nous ne sommes pas non plus à l’a­bri de visites sur­prises d’ar­tistes qui vien­draient sans nous avoir pré­ve­nus » ajoute Grégory, tout excité.

Comme à la maison

« La Basse Cour est un lieu dif­fé­rent des autres théâtres », confie Clara Gasnot, jeune artiste venue de Paris en mars der­nier pour son spec­tacle Clara Gasnot ne sait plus qui elle hait. « La rai­son prin­ci­pale est son accueil irré­pro­chable. On se sent comme à la mai­son du début jus­qu’à la fin. Il y a un vrai tra­vail d’é­quipe et c’est sur un pied d’é­ga­lité et dans la confiance que tout le monde tra­vaille. En tant qu’ar­tiste on se sent rassuré. »

Clara

Si cette ambiance cha­leu­reuse, pour les artistes comme pour le public, est sans conteste l’un des points forts du lieu, elle le doit à son sta­tut asso­cia­tif, explique Grégory Delelo. « La Basse Cour n’ap­par­tient à per­sonne en par­ti­cu­lier, mais à tous ceux qui veulent s’y inves­tir. C’est la volonté de ses membres fondateurs. » 
Greg Delelo

Gregory Delelo, pré­sident de La Basse Cour. – © Delphine Chappaz

Qui plus est, il n’y a pas de direc­teur mais un conseil d’ad­mi­nis­tra­tion com­posé de dix per­sonnes. Ce der­nier se réunit, une fois par mois, pour défi­nir les orien­ta­tions, les stra­té­gies, ainsi que les mis­sions des quatre sala­riés de l’association.
« Ce sont tous des béné­voles, tout comme la com­mis­sion de pro­gram­ma­tion gérée par huit per­sonnes. Elles se déplacent tout au long de l’an­née sur le fes­ti­val d’Avignon, Lyon ou Paris par exemple, pour déni­cher les meilleurs spectacles. » 
Une autre petite armée de béné­voles se charge, quant à elle, de gérer les soi­rées aux côtés des sala­riés pré­sents. « Ils tiennent le bar, s’oc­cupent de la billet­te­rie, de l’ac­cueil du public et des artistes ». Un fonc­tion­ne­ment qui apporte de vraies valeurs au lieu, selon Grégory Delelo. « Elles donnent un aspect très humain, impor­tant pour l’ar­tiste ou le spec­ta­teur. Car, s’il vient trois fois, il ne verra pas for­cé­ment la même per­sonne der­rière le bar. Sans cette éner­gie, la Basse Cour n’exis­te­rait pas » insiste-t-il.
Billetterie

Camille Simiana, béné­vole à la billetterie.

Promouvoir la scène locale 

Outre la qua­lité de son accueil, c’est éga­le­ment celle de sa pro­gram­ma­tion qui par­ti­cipe à la noto­riété gran­dis­sante du café théâtre gre­no­blois. Des spec­tacles de clown, des pièces de théâtre, de l’im­pro­vi­sa­tion, des One man shows, des spec­tacles pour enfants… La pro­gram­ma­tion est diver­si­fiée et touche tous les publics.

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« La basse cour aime ses artistes, aime le théâtre et se sou­cie d’être tou­jours au plus proche de l’at­tente de son public, tout en osant prendre des risques. Ce qui est rare de nos jours ! », remarque la comé­dienne Clara Gasnot.
L’équipe affiche notam­ment une nette volonté de pro­mou­voir la scène humo­ris­tique locale. « Cela a été un peu moins le cas sur la deuxième sai­son par rap­port à la pre­mière. C’est donc un axe de tra­vail pour cette troi­sième sai­son, concède Grégory Delelo. Nous sou­hai­tons redon­ner de la visi­bi­lité aux acteurs et aux com­pa­gnies du dépar­te­ment ou de la région. Il y aura moins de spec­tacle d’im­pro­vi­sa­tion les mer­cre­dis, afin de déga­ger des cré­neaux pour des créa­tions à côté de chez nous. »
La com­pa­gnie L’Escabeau, basée à Voreppe, qui était déjà venue jouer les Diablogues l’an der­nier, revien­dra ainsi dans les mois pro­chains avec le spec­tacle Derrière l’ours. C’est éga­le­ment une troupe locale, la com­pa­gnie TotemCom qui inau­gure les fes­ti­vi­tés des deux ans, ce mer­credi 17 sep­tembre à 21 heures. Elle joue pour l’oc­ca­sion Je me suis éloi­gné de moi-même, un des plus grands suc­cès ren­con­trés par le café théâtre ces deux der­nières années.
Attention scoop ! « TotemCom revien­dra début 2015 pour nous pré­sen­ter sa nou­velle créa­tion », révèle Grégory.

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Un lieu qui vit sept jours sur sept

L'humoriste Topick au café théâtre de la Basse Cour à Grenoble. © N. Granger-Pacaud

L’humoriste Topick au café théâtre de la Basse Cour à Grenoble. © N. Granger-Pacaud

Pour ceux que la fibre artis­tique cha­touille, la Basse Cour ne se contente pas d’être une salle de repré­sen­ta­tion. C’est aussi un lieu de for­ma­tion musi­cale et théâtrale.
Du uku­lele au chant, en pas­sant par la basse, la cla­ri­nette, la gui­tare ou la bat­te­rie, la pro­po­si­tion est là encore diver­si­fiée. Sans comp­ter des cours de théâtre et d’im­pro­vi­sa­tion, com­plets chaque année. « C’est un lieu qui vit sept jours sur sept. Il n’est jamais fermé, que ce soit les stu­dios ou la salle de spec­tacle », se réjouit son président.
Grégory garde, en tout cas, les pieds sur terre quant à l’a­ve­nir de la Basse Cour. « Il faut péren­ni­ser le lieu, faire en sorte qu’une qua­trième sai­son soit pos­sible. Vu le suc­cès ren­con­tré, on y croit mais sans s’en­flam­mer, faute de garan­tie. Et ce der­nier de conclure : nous devons res­ter vigi­lants sur les impé­ra­tifs, la qua­lité et les sala­riés. Leur offrir un cadre le plus agréable pos­sible et faire en sorte que les béné­voles aient tou­jours envie de revenir. »
Delphine Chappaz

Des tarifs abordables 

La poli­tique tari­faire fixe mise en place par l’é­quipe per­met de main­te­nir des prix abor­dables, avec la volonté de rendre les spec­tacles acces­sibles au plus grand nombre. « Peu importe l’ar­tiste qui passe, le prix ne change pas en fonc­tion de sa noto­riété. Nous refu­se­rions un artiste qui nous deman­de­rait d’aug­men­ter le prix des places », tranche Grégory Delelo. « Nous avons mal­heu­reu­se­ment dû les aug­men­ter cette année afin de faire face à la réa­lité finan­cière actuelle. » 
Les tarifs sont ainsi désor­mais de 18 euros pour les spec­tacles du jeudi au samedi et de 16 euros pour les adhé­rents à la Basse Cour. « Cela peut paraître élevé mais nous sommes dans les prix et, avec les offres de tarifs soli­daire ou réduit (11 euros pour les moins de 18 ans, les chô­meurs et les étu­diants), nous sommes moins chers au final. » Bon à savoir, le mer­credi et le dimanche, le tarif est par ailleurs de 8 euros pour les adhé­rents et de 10 euros pour les non adhérents. 

DC

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