DECRYPTAGE – La Banque publique d’investissement (BPI) de Grenoble a été inaugurée ce mardi 22 octobre, en présence de Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes, et de Nicolas Dufourcq, directeur général de BPI France. Cette banque financera et cofinancera les projets d’investissements des entreprises petites, moyennes ou de taille intermédiaire. Une aubaine pour les entrepreneurs grenoblois.
« Grenoble est une place absolument majeure » a annoncé d’entrée Nicolas Dufourcq, directeur général de BPI France. Du fait de son poids économique, la ville est ainsi la seule de France à disposer d’une direction régionale de la banque, sans être capitale de région. Et pour cause : Laurent Bouquerel, à la tête de la BPI de Grenoble, a précisé que le Sillon alpin (Isère, Savoie, Haute Savoie) avait le même poids économique que la région Midi-Pyrénées. De quoi légitimer l’ouverture d’une direction régionale dans la ville. Née en janvier 2013, la Banque publique d’investissement est le fruit de la fusion de plusieurs établissements publics chargés de financer les TPE et les PME : Oséo, la Caisse des dépôts et consignations entreprises et le fond stratégique d’investissement. Tous ont disparu au profit de la BPI. Un soutien aux entreprises innovantes « La BPI permet une proximité renforcée, répondant à un vrai besoin des chefs d’entreprises » s’est félicité Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes. Dotée d’un capital de 21 milliards d’euros, la banque souhaite en effet apporter une solution simple pour les entrepreneurs en quête de financement, à la tête de petites et moyennes entreprises (PME) ou d’entreprises de taille intermédiaire (ETI). Elle soutient principalement les sociétés innovantes des secteurs de la santé, de l’environnement et des nouvelles technologies. Le soutien à l’export faisant également partie de ses missions, elle travaille en collaboration avec UBIFrance, établissement public dont la mission est d’accompagner les entreprises françaises à l’international. Sélectionner des jeunes pousses pour les faire grandir Tous les intervenants n’ont eu de cesse de le répéter durant la cérémonie d’inauguration : la BPI est décentralisée. En effet, 90% des décisions sont prises en régions et seuls les 10% d’investissements les plus lourds nécessitent un accord de Paris. Et cette stratégie est fondée sur une conviction : « Partout dans le monde, les entrepreneurs réussissent là où il y a des écosystèmes territoriaux de solidarité et de soutien. Et ce sont dans les régions que se trouvent ces énergies, pas à Paris » a martelé Nicolas Dufourcq. « Nous avons créé une forêt de jeunes pousses », a estimé ce dernier à propos des entreprises grenobloises avant d’ajouter, non sans humour : « Notre objectif est de ne pas la transformer en une forêt de bonsaïs ! ». L’enjeu est clair : « C’est à nous maintenant de sélectionner certaines de ces jeunes pousses pour les faire évoluer vers le statut de PME, puis d’ETI, comme Soitec, afin qu’elles puissent ensuite structurer le paysage de l’innovation dans la région. » Le défi est lancé.
Valentin Dizier Contact : 15, rue de Belgrade, Grenoble
Tél. : 04 76 85 53 00
« Grenoble est une place absolument majeure » a annoncé d’entrée Nicolas Dufourcq, directeur général de BPI France. Du fait de son poids économique, la ville est ainsi la seule de France à disposer d’une direction régionale de la banque, sans être capitale de région. Et pour cause : Laurent Bouquerel, à la tête de la BPI de Grenoble, a précisé que le Sillon alpin (Isère, Savoie, Haute Savoie) avait le même poids économique que la région Midi-Pyrénées. De quoi légitimer l’ouverture d’une direction régionale dans la ville. Née en janvier 2013, la Banque publique d’investissement est le fruit de la fusion de plusieurs établissements publics chargés de financer les TPE et les PME : Oséo, la Caisse des dépôts et consignations entreprises et le fond stratégique d’investissement. Tous ont disparu au profit de la BPI. Un soutien aux entreprises innovantes « La BPI permet une proximité renforcée, répondant à un vrai besoin des chefs d’entreprises » s’est félicité Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes. Dotée d’un capital de 21 milliards d’euros, la banque souhaite en effet apporter une solution simple pour les entrepreneurs en quête de financement, à la tête de petites et moyennes entreprises (PME) ou d’entreprises de taille intermédiaire (ETI). Elle soutient principalement les sociétés innovantes des secteurs de la santé, de l’environnement et des nouvelles technologies. Le soutien à l’export faisant également partie de ses missions, elle travaille en collaboration avec UBIFrance, établissement public dont la mission est d’accompagner les entreprises françaises à l’international. Sélectionner des jeunes pousses pour les faire grandir Tous les intervenants n’ont eu de cesse de le répéter durant la cérémonie d’inauguration : la BPI est décentralisée. En effet, 90% des décisions sont prises en régions et seuls les 10% d’investissements les plus lourds nécessitent un accord de Paris. Et cette stratégie est fondée sur une conviction : « Partout dans le monde, les entrepreneurs réussissent là où il y a des écosystèmes territoriaux de solidarité et de soutien. Et ce sont dans les régions que se trouvent ces énergies, pas à Paris » a martelé Nicolas Dufourcq. « Nous avons créé une forêt de jeunes pousses », a estimé ce dernier à propos des entreprises grenobloises avant d’ajouter, non sans humour : « Notre objectif est de ne pas la transformer en une forêt de bonsaïs ! ». L’enjeu est clair : « C’est à nous maintenant de sélectionner certaines de ces jeunes pousses pour les faire évoluer vers le statut de PME, puis d’ETI, comme Soitec, afin qu’elles puissent ensuite structurer le paysage de l’innovation dans la région. » Le défi est lancé.
Valentin Dizier Contact : 15, rue de Belgrade, Grenoble
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