Le projet Hydrofluv conduit par l’entreprise iséroise Hydroquest sera bientôt présenté lors du festival de Loire, du 18 au 22 septembre prochains à Orléans. L’hydrolienne flottante, prévue pour une utilisation fluviale, sera ensuite installée début 2014 à Orléans, où elle restera en place pendant un an, le temps d’évaluer son impact environnemental, supposé quasi-nul. Cette phase expérimentale du projet est estimée à 2,5 millions d’euros.
Pour produire de l’électricité sur les cours d’eau, on connaissait les barrages hydro-électriques. Pour produire de l’énergie en mer, on connaissait l’éolien marin. Produire de l’énergie en utilisant la force des courants et des mouvements d’eau des fleuves, tel est le principe du projet développé depuis plusieurs années par la société Hydroquest, installée à Saint-Martin-d’Hères. L’hydrolien fluvial vise ainsi à exploiter l’énergie cinétique des courants, avec le moins d’impact environnemental et social possible.
L’hydrolienne flottante d’Hydroquest devrait développer une puissance estimée entre 30 et 50 kW. L’objectif pour l’entreprise est, à terme, d’atteindre les 200 kW. Une puissance modeste, loin des 360 MW du barrage hydro-électrique de Monteynard sur le Drac mais l’objectif, au travers de ces petites unités de production, est justement de se développer là où les centrales hydro-électriques ne peuvent pas s’installer, Outre-mer notamment.
L’entreprise iséroise aura jusqu’à 2015 pour tester Hydrofluv et convaincre que le coût de l’électricité produite par l’hydroéolien n’est pas un frein. En effet, alors que le coût moyen de l’électricité produite en France tourne autour de 50 euros par méga-wattheure, l’hydroéolien oscille entre 100 et 180 euros. Plus cher que le nucléaire ou l’éolien mais bien en-deçà des prix du solaire.