REPORTAGE VIDÉO - Annonce surprise ce lundi 3 avril lors du conseil municipal de Meylan. Le maire, Damien Guiguet (UDI), a fait part de son intention de remettre son mandat en jeu devant le conseil municipal, le 4 septembre prochain. Après la fronde, le 20 mars, de treize élus de sa majorité qui n'avaient pas voté le budget et demandent désormais sa démission, le maire de Meylan ainsi désavoué tente là un coup de poker à haut risque.
Affluence des grands jours au conseil municipal de Meylan, ce lundi 3 avril. Les sièges réservés au public ayant été pris d'assaut, beaucoup de personnes présentes ont été contraintes d'assister aux débats debout.
Les conversations bruissent, tout le monde pressent qu'il va se passer quelque chose mais personne ne sait vraiment à quoi s'attendre. Et pour cause. Après le coup de théâtre du conseil municipal du 20 mars où treize élus de sa majorité ont voté contre le budget 2017, Damien Guiguet, le maire UDI de Meylan, est confronté à une fronde majeure.
Aussi les langues vont-elles bon train, certains imaginent des scénarios plus ou moins improbables, les hypothèses fusent. Une démission du maire ? Un acte de contrition de l'édile ? Ils seront bien vite fixés puisque, peu après l'ouverture de séance de l'assemblée délibérative, Damien Guiguet, le maire UDI de Meylan, très combatif, va mettre cartes sur table et dévoiler son jeu.
« Des pratiques dignes de maîtres-chanteurs de mauvais romans policiers »
Damien Guiguet ne s'embarrasse pas de longs propos préliminaires et va droit au but. « Ce budget n'était qu'un prétexte et cela a été très clairement exprimé. La seule volonté des élus qui ont pris la responsabilité de rejeter le budget est simplement de s'installer dans le fauteuil du maire », commence par exposer l'édile.
Qui accuse les frondeurs de ternir, à travers cette polémique, l'image de la commune et de contribuer à affaiblir sa position.
Notamment dans les négociations menées avec la Métropole et l'État sur le futur Plan local d'urbanisme intercommunal (PLUI).
Le maire va plus loin. « Je dois avouer qu'il est assez croquignol de lire […] que je prendrais en otage les Meylanais alors que je suis confronté à des pratiques qui sont dignes de maîtres-chanteurs de mauvais romans policiers », ironise Damien Guiguet. « On ne peut pas sortir un maire d'un fauteuil par des arrangements de pouvoir […] Quelles sont ces méthodes ? C'est absolument honteux, c'est inadmissible ! », fustige encore l'élu qui ne décolère pas.
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