FOCUS - En charge de la compétence « Tourisme » depuis le 1er janvier 2015, Grenoble-Alpes Métropole a adopté, ce vendredi 1er avril, son schéma de développement touristique pour les quatre prochaines années. Une « boîte à outils » ainsi que des pistes pour développer les flux touristiques d'affaires et d'agrément sur le territoire. Avec un espoir, celui de créer des emplois directs et d'affirmer une notoriété. Tour d'horizon.
« Il n’y a point d’endroit où je peux me rendre en France ou à l’étranger sans que je ne rencontre des personnes qui sont passées à Grenoble et qui en gardent un souvenir fort avec ce même message : “je veux revenir” », souligne Christophe Ferrari, président de Grenoble-Alpes Métropole. Un paradoxe, selon l’édile, puisque le tourisme est relativement peu développé dans l’agglomération. Et pour cause, le diagnostic territorial lancé par la métropole dès 2013 pointe des actions trop disparates.
Christophe Ferrari en est convaincu, « c’est bien l’échelle métropolitaine qui est pertinente pour exister sur la carte des destinations. Que ce soit en matière de tourisme d’agrément ou de tourisme d’affaires ». Tant et si bien qu’il a impulsé, dans la foulée, une réflexion sur les enjeux et les pistes stratégiques de développement touristique.
Le fruit de ce travail qui a impliqué plus de cent partenaires* à la fin de l’année 2015, a été soumis au vote du conseil métropolitain ce vendredi 1er avril.
Résultat du scrutin ? Le schéma de développement touristique des quatre années à venir est adopté à une large majorité : 98 voix « pour », 24 abstentions du groupe Métropole d’avenir et deux abstentions du Front national.
Refonte de l’offre touristique d’affaires
Mais que contient ce schéma directeur ? Ce n’est pas dans le ralliement sous le slogan « Grenoble, une Métropole au cœur des Alpes », ni dans le recentrage de la Métropole sur ses atouts touristiques qu’il faut chercher de la nouveauté. En effet, la proximité de la Métropole avec les trois grands massifs alpins — Belledonne, Vercors, Chartreuse — et leurs parcs naturels, est une évidence. Que l’innovation soit le point d’entrée du tourisme d’affaires sur les filières économiques d’excellence, en est une autre.
Quid de ce troisième élément différenciateur identifié ? Il se trouve dans les efforts consacrés au renforcement d’un tourisme décarboné. « Ceci est le sens de l'histoire, d'autant que nos écosystèmes alpins sont encore plus sensibles que les autres à ces questions de changement climatique », précise Christophe Ferrari.
Cette prise de conscience des atouts touristiques spécifiques de la Métropole élargie a permis de dégager collectivement deux pistes majeures de développement.
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