FLASH INFO – L’influenceur Imad Ould Brahim, alias “Imad Tintin”, a finalement écopé d’une amende de 450 euros pour « menaces de commettre des violences », mardi 10 juin 2025. Il échappe ainsi aux lourdes accusations de provocation au terrorisme qui avaient conduit à sa détention provisoire en janvier 2025, requalifiées à la baisse. Le parquet de Grenoble a interjeté appel de la décision du tribunal.
L’influenceur algérien Imad Ould Brahim qui s’est fait connaître sur le réseau social Tik Tok sous le pseudonyme “Imad Tintin” ou encore “Blédar de luxe”, a finalement écopé d’une amende de 450 euros dans le cadre d’une contravention de 3e classe pour « menaces de commettre des violences ». Une sanction prononcée par le tribunal correctionnel de Grenoble, mardi 10 juin 2025.
Ce à l’issue d’une procédure engagée contre lui pour des propos tenus sur les réseaux sociaux qui appelaient, en arabe, à « brûler vif, tuer et violer sur le sol français ». Ce qui lui avait valu d’être poursuivi pour « provocation directe à un acte de terrorisme » le 6 janvier dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate.
Imad Ould Brahim avait alors demandé un délai pour préparer sa défense, requête que le tribunal a acceptée. Non sans placer le prévenu en détention provisoire dans l’attente de son jugement prévu le 5 mars 2025.
Au cours de cette nouvelle audience, le tribunal a ordonné un nouveau renvoi de l’affaire au 23 mai, faute de consensus sur la nature des propos tenus par l’influenceur et pour donner le temps d’en réaliser une nouvelle traduction. Déjà visé par une obligation de quitter le territoire français (OQTF), l’Échirollois encourait alors jusqu’à sept ans d’emprisonnement.
Le parquet interjette appel de la condamnation à une simple amende
La traduction effectuée par un expert près la cour de cassation a donc révélé, le 23 mai, que les propos d’Imad Ould Brahim signifiaient en réalité : « Nous les Algériens, nous les gens du sang, nous avons grandi dans le sang […] on va vous mettre le feu », rapporte le Dauphiné libéré. Des propos qui visaient les opposants au régime algérien et non la France, selon le prévenu.
Reconsidérant les faits, Étienne Manteaux, procureur de la République de Grenoble, les avaient alors requalifiés à la baisse en « menace de commettre un crime ou un délit contre les personnes ». Et avait requis à l’encontre de l’influenceur une peine de six mois d’emprisonnement, dont quatre assortis de sursis.
Le 10 juin 2025, à l’occasion de son délibéré, le tribunal a toutefois estimé qu’il s’agissait de « menaces de commettre des violences » et condamné Imad Ould Brahim à 450 euros de contravention. Décision contre laquelle le parquet à immédiatement interjeté appel.