FOCUS – Un jeune homme de 17 ans a reçu plusieurs coups de couteau aux abords du lycée Marie-Curie d’Échirolles, jeudi 17 avril 2025, peu après midi. Blessé à l’abdomen et à une cuisse, l’adolescent a été pris en charge par des témoins qui l’ont conduit au service des urgences de la clinique des Cèdres. Quant à son assaillant, il a pris la fuite à bord d’une voiture où l’attendaient trois autres individus. La commune d’Échirolles, la Région Aura et le rectorat ont aussitôt réagi (voir encadré).
C’est peu après midi, jeudi 17 avril 2025, qu’un agresseur a poignardé de plusieurs coups de couteau un adolescent de 17 ans, aux abords du lycée Marie-Curie, situé en plein centre-ville d’Échirolles, près de l’immeuble Le Carrare.
Son agresseur a aussitôt pris la fuite à bord d’une voiture où se trouvaient trois autres personnes. « Il aurait été attendu à la sortie de l’établissement par un groupe caché dans le petit passage qui relie le parking du lycée à la contre-allée de l’avenue du 8 mai 1945 où passe le tramway », selon une information du Dauphiné libéré.
Des témoins de la scène ont rapidement transporté le jeune homme, blessé à une cuisse et à l’abdomen mais sans pronostic vital engagé, au service des urgences de la clinique des Cèdres, située à proximité.
Une fois sur place, des policiers de la Direction interdépartementale de la police nationale (DIPN) ont procédé aux premières constatations et recueilli les témoignages des quelques personnes qui avaient assisté à cette scène de violence.
L’élève de première « ne pose pas particulièrement de problèmes »
Selon des enseignants rencontrés sur place par le quotidien régional, la victime, un élève en classe de 1re au sein du lycée Marie-Curie, « ne pose pas particulièrement de problèmes ». La direction de l’établissement a suspendu les cours pour toute l’après midi et le parquet a ouvert une enquête confiée au service local de police judiciaire (SLPJ) de Grenoble.
À ce stade, considérant la proximité immédiate de l’immeuble Le Carrare, « rien ne permet d’établir un lien avec un quelconque règlement de comptes lié au trafic de stupéfiants » indique de son côté Ici Isère.
RÉACTIONS DE LA VILLE D’ÉCHIROLLES, DE LA RÉGION ET DU RECTORAT
Dans l’attente des différents éléments qui découleront de l’enquête en cours, Amandine Demore, maire d’Échirolles, a exprimé, via un communiqué, toute sa compassion mais aussi sa colère face au déroulement d’un tel événement sur la commune.
« Quelles que soient les raisons d’un tel acte, il est absolument inacceptable. Je me bats depuis de longs mois, comme mes prédécesseurs Gilbert Biessy et Renzo Sulli depuis de trop nombreuses années, pour l’implantation d’un commissariat de plein exercice sur notre commune », fait-elle savoir.
Aussi, pour éviter que de tels drames se reproduisent, l’édile estime-t-elle nécessaire une véritable politique nationale de prévention et de médiation. « La mise en place d’une police nationale de proximité, qui connaît les habitantes et les habitants, serait de nature à prévenir l’apparition de cette violence insupportable, assure Amandine Demore. J’en appelle, une fois de plus, à nos dirigeants nationaux, président de la République comme ministres, pour mettre en œuvre les solutions efficaces et durables face à tous ces agissements violents et inacceptables. »
La Région mobilisée pour sécuriser l’établissement
Dès l’annonce des faits, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a immédiatement mobilisé ses équipes mobiles d’agents régionaux (Emar), chargées de renforcer la sécurité et d’apporter un soutien logistique et humain sur le terrain. Cela étant, elle demande également au préfet de l’Isère, « le renforcement immédiat et durable de la présence des forces de l’ordre aux abords du lycée Marie-Curie, afin d’assurer la sécurité des élèves et des personnels », ajoute la collectivité territoriale dans son communiqué.
Pour cette dernière, « la lutte contre la violence aux abords des établissements scolaires est une priorité régionale. La Région appelle l’ensemble des autorités compétentes à une réponse ferme et rapide pour que de tels faits ne se reproduisent plus », se prend-elle à espérer.
Philippe Dulbecco, le nouveau recteur de l’académie de Grenoble. © Académie de Grenoble
Quant au recteur de l’académie de Grenoble, il condamne « fermement cet acte d’une extrême gravité […] et tient à réaffirmer sa détermination pleine et entière à assurer la sécurité des élèves et des personnels dans tous les établissements scolaires ».
Il a en outre indiqué qu’à sa demande, le directeur académique des services de l’Éducation nationale de l’Isère s’était immédiatement rendu sur place aux côtés de la communauté éducative. Par ailleurs, le recteur a, sans délai, dépêché les équipes mobiles de sécurité ainsi que ses conseillers techniques vie scolaire, font savoir les services académiques. « Une cellule d’écoute a été activée et restera présente en tant que de besoin », assure in fine le rectorat.