FOCUS – Le 14 janvier 2025, la direction d’Arkema annonçait la tenue d’un PSE pour 154 salariés dans le cadre de la fermeture de la partie sud du site de Jarrie, en invoquant l’impossibilité de fonctionner sans le sel de Vencorex Pont-de-Claix. Pour tenter d’éviter ce cas de figure, qui pourrait conduire à des réactions en chaîne dans tout le bassin industriel rhônalpin et même au niveau européen, une délégation iséroise d’élus locaux s’est rendue au ministère de l’Industrie… et a estimé que le dossier n’était pas autant pris au sérieux que souhaité.
154. C’est le nombre d’emplois que souhaite supprimer Arkema avec la fermeture de la partie sud de son site de Jarrie sur les 340 postes au total. La direction en a fait l’annonce le 14 janvier 2025, en même temps que la mise en place d’un Plan de sauvegarde de l’emploi (PSE)… Une décision que les salariés redoutaient, d’où le mouvement de grève enclenché le 10 janvier 2025. Si ces derniers s’inquiètent aujourd’hui, ce n’est pas seulement pour leur emploi. Ils pensent aussi à l’effet domino que pourrait produire cette fermeture.

Les salariés d’Arkema Jarrie manifestaient déjà en décembre 2024 pour afficher leur soutien à leurs homologues de Vencorex Pont-de-Claix. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Or, si Arkema Jarrie explique vouloir fermer nombre de ses ateliers en raison de l’arrêt de l’approvisionnement en sel de Vencorex, ce n’est qu’un prétexte pour les salariés. Le géant industriel ne souhaite en effet plus investir sur son site depuis des années… et les ateliers concernés n’ont, selon eux, pas besoin de sel pour tourner, qu’il vienne de Vencorex ou d’ailleurs.
Des réactions en chaîne redoutées
Beaucoup en Isère craignent l’effet domino que pourrait engendrer la fermeture de la partie sud d’Arkema Jarrie. À commencer par les salariés eux-mêmes, qui constatent que fermer la moitié de l’usine empêcherait l’autre partie de fonctionner de manière pérenne.
Mais plusieurs entreprises, notamment celles basées sur la plateforme chimique comme Suez, Seqens et Solvay, en Auvergne-Rhône-Alpes ou plus largement en France, comme Framatome et Elkem, pourraient aussi pâtir de la cessation d’Arkema.
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Une réflexion sur « Suppression de 154 emplois à Arkema Jarrie : face au risque d’effet domino, le gouvernement jugé peu combatif »
Les problèmes rencontrés par l’industrie chimique dépassent – hélas – largement ce qui concerne la Métropole.
https://www.usinenouvelle.com/article/2024-annus-horribilis-pour-la-chimie-en-france.N2224515
Et c’est pas mieux en Allemagne…
https://www.lesechos.fr/industrie-services/industrie-lourde/en-allemagne-la-chute-des-seigneurs-de-la-chimie-2046327
Les élections américaines semblent avoir joué le rôle d’un électrochoc et l’Union européenne présente sa solution de la boussole pour la compétitivité
https://www.vie-publique.fr/en-bref/297077-boussole-pour-la-competitivite-de-lue-strategie-de-la-commission