FOCUS – Les salariés d’Arkema Jarrie ont pris la décision, le 10 janvier 2025, de faire cesser l’activité de l’usine du 13 au 17 janvier 2025, au minimum. Ils dénoncent la décision de la direction de vouloir fermer les ateliers de la partie sud, sous prétexte que l’usine Vencorex de Pont-de-Claix, qui lui vend du sel, fermerait. Or aucun atelier fermé actuellement ne fonctionnerait avec cet élément, selon eux… Et Arkema Jarrie n’aurait pas besoin de Vencorex pour vivre.
Les syndicats de Vencorex Pont-de-Claix annonçaient avoir trouvé un compromis avec la direction en cas de non-reprise de l’usine, le 24 décembre 2024. En revanche, les salariés des ateliers de fabrication d’Arkema Jarrie, en grève aux côtés de leurs homologues depuis début décembre 2024, restaient dans l’expectative. Ils dénonçaient la volonté de leur direction de fermer des ateliers et de se servir des difficultés de Vencorex pour faire croire qu’une pénurie de sel menaçait les activités d’Arkema.
Certains salariés d’Arkema Jarrie sont en grève depuis début décembre 2024 pour dénoncer la fermeture de leurs ateliers. © Florent Mathieu – Place Gre’net
C’est pourquoi, à la suite d’une assemblée générale le 10 janvier 2025, ils ont décidé de faire cesser l’activité du site dès le 13 janvier et au minimum jusqu’au 17 janvier. Le 14 janvier 2025, la direction leur a annoncé qu’une première réunion aurait lieu le 20 janvier pour étudier la possibilité de mettre en place un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).
Arkema Jarrie prévoit en effet la suppression de 160 postes sur 340. Une éventualité qui scandalise les salariés, qui continuent d’alerter sur le fait que leurs ateliers peuvent fonctionner même avec la fin envisagée de Vencorex Pont-de-Claix.
Des ateliers pas si dépendants de Vencorex Pont-de-Claix
« Depuis le mois de décembre et l’arrêt de l’usine de Vencorex Pont-de-Claix, les problèmes d’approvisionnement en sel ne nous touchent pas », explique Alexandre Fiat, élu CGT à Arkema Jarrie. Les unités actuellement mises à l’arrêt « ne sont pas consommatrices de sel. […] 90 % des salariés concernés ne travaillent même pas dans le sel ! », s’exaspère l’élu.
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Une réflexion sur « « Sans sel [de Vencorex], nous pouvons tourner » : à Arkema Jarrie, les salariés en grève demandent des comptes à la direction »
Que fait Christophe Ferrari à la voiture avec chauffeur à cette manifestation, lui qui avec le maire de Grenoble et sa majorité métropolitaine, trie et stigmatise les défavorisés avec la Zone à Forte Exclusion ? 🤔