FOCUS – La Métropole de Grenoble, en partenariat avec l’agence mobilité M’Tag, a choisi d’élargir aux espaces publics très fréquentés et au réseau de transports en commun le dispositif « Demandez Angela », qui aide les victimes de harcèlement de rue. Une manière pour l’intercommunalité de renforcer le maillage du dispositif sur son territoire, tout en sensibilisant les personnels M’Tag. Cinquante agents ont d’ores et déjà été formés.
« Neuf femmes sur dix, je dis bien neuf femmes sur dix, affirment adopter des conduites d’évitement pour éviter les actes et les propos sexistes des hommes. C’est un chiffre ahurissant ! », a fait savoir Christophe Ferrari, président de la Métropole de Grenoble, jeudi 23 janvier 2025, dans les locaux grenoblois de l’agence mobilité M’Tag du boulevard Joseph-Vallier. Ce en préambule du point de presse organisé pour annoncer l’élargissement aux espaces publics et aux transports en commun du dispositif « Demandez Angela » qui aide les victimes de harcèlement de rue à se mettre en sécurité.
Ce dispositif constitue l’un des six volets du plan de lutte contre le harcèlement sexiste et sexuel mis en place par le gouvernement en 2020. Arrivé au printemps 2024 dans la capitale des Alpes, puis déployé par la Métro dans les espaces les plus fréquentés de l’agglomération comme les centres commerciaux, il prend désormais une dimension intercommunale. L’objectif pour la Métropole : « tisser un réseau de lieux sûrs et solidaires composé à la fois d’acteurs publics et privés ».
Les personnalités présentes au point de presse sur l’élargissement du dispositif Angela. © Joël Kermabon – Place Gre’net
« Où est Angela ? » Cette simple phrase adressée aux personnels des transports en commun et des lieux publics très fréquentés actionnera le dispositif de lutte contre le harcèlement de rue, « de manière discrète », indique Cédric Blanchet, coordinateur sûreté interne à M’Tag.
À titre d’exemple, si cela se passe dans un bus, « cela va être le conducteur qui va prendre contact avec le poste de commande centralisé (PCC) qui fera intervenir soit les forces de l’ordre, soit le contrôleur réseau qui pourront ainsi porter assistance à la victime de harcèlement », précise-t-il.
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