FOCUS – Trois personnes ont été blessées par balles dans l’agglomération grenobloise, dans la nuit du 4 au 5 janvier 2025. Un Algérien, dans le quartier Arlequin de la Villeneuve à Grenoble, une passante de 16 ans, inconnue de la justice, blessée lors d’échanges de tirs rue Denis-Papin à Echirolles, et un homme de 20 ans, connu de la justice qui aurait été visé par des tirs à Eybens puis déposé à la clinique des Cèdres d’Échirolles par des amis. Trois faits divers qui s’ajoutent à la longue liste des blessés et morts par balles dans l’agglomération.
« Un peu avant 20 heures, un homme de 29 ans né en Algérie, sans domicile connu et dont l’identité n’est pas vérifiée fait appel aux secours alors qu’il vient de se réfugier au niveau de l’arrêt de tramway Grand” Place », a relaté Eric Vaillant, procureur de la République de Grenoble, dimanche 5 janvier, peu avant 11 heures. Cette nuit-là, pas moins de trois personnes ont été blessées par balles dans l’agglomération grenobloise, dans des lieux différents.
L’homme d’origine algérienne, touché par un impact de balle au niveau de la main droite présentait une blessure légère, sûrement provoquée par « un petit calibre » et son visage était tuméfié mais son pronostic vital n’était pas engagé.
« La victime peu coopérative indique qu’un individu cagoulé circulant sur une trottinette a fait usage d’une arme à feu dans sa direction alors qu’il se trouvait dans le quartier de l’Arlequin », a précisé Eric Vaillant. Sans qu’on connaisse précisément le lieu exact des faits. Le service local de police judiciaire est saisi d’une enquête pour violences volontaires avec ITT inférieure à huit jour avec arme.
Deux blessés par balles découverts dans la soirée à Echirolles
Samedi 4 janvier vers 23 h 30, deux autres blessés par balles ont été découverts à Échirolles, toujours selon le procureur de la République : une jeune fille de 16 ans, inconnue de la justice, et un homme de 20 ans, connu de la justice. « Des échanges de tirs ont eu lieu vers la rue Denis-Papin à Echirolles. La jeune fille se promenait avec une amie quand une dizaine d’individus seraient arrivés cagoulés rue Galilée ; plus d’une dizaine de tirs seraient intervenus. »
Les deux jeunes filles se sont alors couchées au sol. Elles n’étaient pas directement visées par les tirs mais l’une d’elles a tout de même été légèrement blessée à la cuisse. Elle a été prise en charge par le Samu, au service de déchocage, car un éclat d’ogive avait été retrouvé dans sa cuisse. « Au niveau du point de deal, une quinzaine d’étuis de deux types de munitions différents ont été retrouvés et sept véhicules ont été dégradés par les tirs », a également mentionné le procureur.
Également samedi en fin de soirée, « un individu s’est rendu à la clinique des Cèdres avec une plaie par balle traversante au niveau de la cuisse droite ». Transporté par le Samu, il a été pris en charge au service déchocage du Chuga et sa plaie suturée.
« Il explique qu’il marchait à Eybens avec un copain, un dénommé Idriss, que des individus sont arrivés sur un scooter, lui ont tiré dessus et qu’il a été déposé à la clinique des Cèdres par des amis qui passaient par là en voiture. Peu loquace, il ne souhaite pas déposer plainte », a indiqué Eric Vaillant. La Division de la criminalité organisée et spécialisée est saisie d’une enquête ouverte pour tentative de meurtre.
Ces trois fait divers surviennent alors que l’agglomération grenobloise est le théâtre de fusillades de plus en plus fréquentes en lien avec le trafic de stupéfiants. Celles-ci ont déjà fait de nombreuses victimes, dont certaines se sont juste trouvées au moment endroit au mauvais moment, comme cet Italien consommateur de cannabis mort après avoir subi des tirs d’armes à feu de type kalashnikov place Louis-Maisonnat à Fontaine, le 14 septembre 2024 dans la soirée. Un phénomène que les autorités judiciaires ont bien du mal à freiner malgré leur mobilisation.