FOCUS – Le procureur général de la Cour d’appel de Grenoble rencontrait, lundi 27 mai, Guy de Kerimel, Pierre-Yves Michel et Xavier Malle, respectivement évêques des diocèses de Grenoble-Vienne, de Valence et de Gap. Objectifs ? Dialoguer et échanger sur la question des abus sexuels sur mineurs dans l’Église. Mais aussi sur la manière de recueillir la parole des victimes et de signaler les faits à l’institution judiciaire, maintenant que le Vatican prône la dénonciation immédiate des actes pédophiles.
Un « échange libre et spontané sur une douloureuse question » : c’est ainsi que le procureur général de la Cour d’appel de Grenoble décrit sa rencontre avec les évêques des diocèses de Grenoble-Vienne, Valence et Gap, au cœur de la maison diocésaine de Grenoble. Lundi 27 mai, Jacques Dallest était en effet reçu par Guy de Kerimel, Pierre-Yves Michel et Xavier Malle pour évoquer la problématique des abus sexuels sur mineurs au sein de l’Église catholique.
Pourquoi les évêques de ces trois communes ? Parce qu’ils recouvrent les départements placés sous la juridiction de la Cour d’appel de Grenoble. Soit l’Isère, la Drôme et les Hautes-Alpes. L’initiative n’est pas nouvelle pour Jacques Dallest, qui avait déjà effectué une démarche similaire lorsqu’il était procureur général de la Cour d’appel de Chambéry, avec les départements de la Savoie et de la Haute-Savoie.
Des cas concrets d’abus sexuels abordés
Objectif de la rencontre : « Échanger sur nos pratiques et faciliter les rapports entre la justice et les évêques responsables d’églises, parfois informés de faits graves », résume Guy de Kerimel. L’évêque du diocèse de Grenoble-Vienne insiste sur la nécessité de lier contact avec l’institution judiciaire, non seulement pour permettre à la justice d’agir, mais aussi pour avoir un retour sur le suivi des personnes concernées.
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