FLASH INFO — À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le Planning familial de l’Isère plaide pour « une véritable politique d’éducation à la sexualité ». Et décrit l’éducation à la sexualité comme le « parent pauvre de la prévention » au sein de l’Éducation nationale.
Pour le Planning familial, la question est d’autant plus brûlante que la politique d’éducation à la sexualité « évolue aujourd’hui clairement vers un objectif d’égalité des genres ». Au-delà de la prévention des IST ou des grossesses non désirées, « c’est un moyen de lutter contre les comportements sexistes et violents, et de développer l’esprit d’analyse des jeunes face à leurs environnements, familial, culturel, social, etc. », estime l’association.
Pourtant, les moyens ne sont pas donnés aux établissements scolaires, dénonce-t-elle. Et de décrire des personnels de l’Éducation nationale trop peu formés et disposant de trop peu de temps pour ces interventions. Des subventions publiques aux associations qui peuvent intervenir durant ses séances, dont le Planning familial, à la baisse. Ou une inégalité entre territoires et classes d’âge quant à leur organisation même.
« Nous voulons que l’État donne les moyens de mettre réellement en place ces séances », revendique dès lors le Planning familial. Qui affirme son soutien aux personnels de l’Éducation nationale, aux « conditions d’exercice actuelles si difficiles ». Et souligne que l’école ne peut pas tout. « L’éducation à la sexualité est aussi l’affaire des familles, des médias, des clubs sportifs, des MJC et de tous les autres lieux de socialisation des jeunes », conclut-elle.