FLASH INFO – Des brûlages de câbles électriques réalisés par des gens du voyage sur la commune de La Tronche, à proximité du site de tri des déchets Athanor, avaient créé la polémique en 2022. Ceux-ci duraient en réalité depuis plusieurs années, ce qui avait amené la FNE comme la Ville de La Tronche et certains de ses habitants à dénoncer le « laxisme » des autorités. Le problème avait été réglé fin 2023 mais, depuis l’été 2024, les feux ont repris.
Est-ce le retour d’une vieille affaire ? A l’époque, la polémique concernait l’aire des gens du voyage près du centre de tri, au sein de laquelle des trafiquants de cuivre procédaient aux brûlages de câbles électriques. Une opération de police avait finalement eu lieu en octobre 2022, suivie d’une seconde quelques mois plus tard. Et, fin 2023, le maire de La Tronche Bertrand Spindler le proclamait, non sans cacher sa satisfaction : « Les feux de câbles, c’est réglé ! »
L’affaire n’était pas anodine : Atmo Auvergne-Rhône-Alpes elle-même avait noté que le site présentait des niveaux de concentration de dioxines dans l’air anormaux, sans toutefois établir de lien de cause à effet. Une chose était en tout cas établie : Athanor n’était pas responsable de cette pollution atmosphérique relevée par les compteurs.
Depuis l’été 2024, les feux ont repris
Un riverain du prénom de Henri, très engagé contre ces feux qu’il avait photographié (presque) quotidiennement, convenait lui-même qu’il n’observait plus les panaches de fumée intempestifs. Mais depuis l’été 2024, les feux ont repris, alerte-t-il de nouveau. Celui-ci indique en outre avoir signalé « au moins cinq nouveaux feux », photos à l’appui, les 11, 21 et 22 septembre, ainsi que le 20 octobre et le 4 décembre. Et ceci sans obtenir aucune réponse. Aussi, celui-ci s’interroge-t-il avec ironie : « Mais que fait la police ? »
Les feux en question sont « visibles tous les matins pendant plusieurs heures [et] se succèdent sur des temps très courts », ajoute encore le lanceur d’alerte. Une méthode, à ses yeux, pour empêcher le flagrant délit. Et le retraité de ne pas cacher un certain agacement, face à l’inaction générale : « Tout le monde pourrait appeler la police ».
La Métropole de Grenoble et la Ville de La Tronche déjà au courant
Sollicitée par Place Gre’net, la Métropole de Grenoble indique avoir bien été informée que des feux avaient de nouveau été observés et fait savoir qu’elle recherche des solutions, tout en rappelant que l’affaire relève de la justice et en déplorant que le riverain et lanceur d’alerte ne prévienne plus la police au moment de constater les nuisances.
Également contactée, la Ville de La Tronche, à son tour, confirme être au courant de la reprise des feux. « Monsieur le maire a immédiatement réagi en interpellant madame Catherine Séguin, préfète de l’Isère à ce sujet. A la demande de Monsieur le maire, les services de la police municipale ont alerté ceux de la police nationale. Ils sont en lien constant et suivent la situation avec une vigilance particulière », note la municipalité, qui affirme que le maire et son équipe « restent très attentifs à cette situation et à son évolution ».
La préfecture de l’Isère, quant à elle, n’a pas encore donné suite à notre demande de réaction.
[Encadré modifié le 13 décembre 2024 avec ajout des réactions de la Métropole de Grenoble et de la Ville de La Tronche]