FOCUS – À l’appel de Force ouvrière, un rassemblement s’est tenu devant la pavillon Dauphiné du CHU Grenoble-Alpes lundi 9 décembre. Objectif ? Dénoncer les pénuries de personnels et les fermetures de lits, que l’organisation syndicale juge « organisées ». Pour mieux appuyer leur demande de rendez-vous avec la direction et leurs revendications, les militants entendent camper devant le bâtiment durant (au moins) trois jours. En réponse, le CHU met en avant ses « efforts conséquents » pour réaliser des embauches et « renforcer son offre de soins ».
« Il n’est pas vrai qu’on est obligés de fermer des hôpitaux, de fermer des lits, parce qu’il y aurait une crise de vocation des soignants ou pas assez de médecins. » Ainsi s’est exprimé le médecin et syndicaliste Force ouvrière Cyrille Venet à l’occasion d’un rassemblement devant le pavillon Dauphiné du CHU de Grenoble, lundi 9 décembre 2024.
Un mouvement qui préfigure une mobilisation d’au moins trois jours, les 10, 11 et 12 décembre suivants, dans le but d’obtenir un rendez-vous avec la direction de l’hôpital grenoblois.
Si une représentante de la CGT s’est également exprimée, c’est bien Force ouvrière qui porte le mouvement, à travers différentes déclinaisons. Et les revendications ne se tournent pas seulement vers les autorités nationales, assure le syndicat. Sont aussi réclamées des embauches de personnels dans différents services avec des ouvertures de lits à la clé, ainsi que des embauches de médecins.
FO assure que des propositions ont été déposées dans ce sens, qui se sont heurtées à un refus de la direction. « On nous invoque même… le risque de sur-effectifs ! », raille Cyrille Venet.
« Ceci est de l’ordre du crime »
Pour le représentant syndical, la pénurie de personnels ne relève pas du hasard. « On a des difficultés de recrutement mais, en plus, on les organise, on les aggrave volontairement », assure encore Cyrille Venet. Et ses mots se font graves quand il évoque le refus de la direction d’ouvrir un bloc destiné aux urgences chirurgicales, réclamé par plusieurs médecins.
« Il est démontré que le taux de mortalité [aux urgences] s’en trouverait amélioré, et pas un petit peu. La direction dit non pour des raisons strictement financières. Ceci est de l’ordre du crime. On sait que ça va tuer des gens ! », assène le syndicaliste.
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