FLASH INFO – La nouvelle est tombée mercredi 27 novembre 2024 : l’équipementier automobile Valeo va fermer deux sites de production en France et supprimer 866 postes. Parmi les sites concernés, figure celui de l’Isle-d’Abeau – Saint-Quentin-Fallavier, dont les salariés dénoncent depuis plusieurs mois la menace qui pèse sur leurs emplois. 238 postes devraient être supprimés, pour ne plus en laisser que 80.
Au mois de septembre, la représentante CGT du personnel du site Valeo de l’Isle-d’Abeau Sabine Sander disait déjà craindre la perspective d’une « annonce massive de PSE (plan de sauvegarde de l’emploi) », alors que le personnel se trouvait dans l’expectative. Et de décrire des salariés avec une moyenne d’âge de 50 ans, une « population historique, qui a donné des jours de congés, renoncé à des augmentations pour préserver les postes et faire avancer le site ».
La direction de l’entreprise indique, pour sa part, que le PSE annoncé résulte « des difficultés rencontrées sur le marché automobile en Europe ». La France n’est d’ailleurs pas le seul pays touché puisque 188 suppressions de postes sont également à l’ordre du jour en Allemagne, en Pologne ainsi qu’en République Tchèque, comme le rapporte Le Figaro. Sans compter des choix stratégiques et technologiques qui ne se sont pas révélés payants.
L’usine de l’Isle-d’Abeau n’est en effet devenue déficitaire qu’après des modifications stratégiques jugées pour le moins hasardeuse par les syndicats. Le site isérois a ainsi été chargé de fabriquer un système d’hybridation d’appoint aux moteurs thermiques. Un changement de cap qui s’est fait dans la douleur, relate Sabine Sander… pour se conclure par un échec, avec un seul client dans le carnet de commandes qui n’a finalement pas honoré son contrat.
Reste que l’annonce de la suppression d’un nombre aussi important d’emplois sur le site isérois ne va pas arranger un climat social déjà particulièrement tendu. Le 4 octobre, les syndicats Sud Industrie, CGT et confédération autonome du travail (CAT) dénonçaient en effet des violences de la part d’un responsable extérieur des ressources humaines de l’entreprise contre des représentants du personnel. Une plainte a été déposée mais les syndicats estiment que « rien ne sera plus pareil sur le site ».