FOCUS – Les salariés de Logiplast-TeamTex se rendront à Paris jeudi 14 novembre 2024 pour “assister” à la remise des prix du Private Equity Exchange (Pex). Objectif ? Dénoncer la remise d’un prix de « meilleur investisseur en redressement » au groupe Mutares… alors que l’entreprise basée à Charvieu-Chavagneux est placée en liquidation judiciaire après le rachat de 80 % de ses parts par le même groupe en décembre 2023.
Le message diffusé sur les réseaux sociaux par Mutares France au sujet du prix de « meilleur investisseur en redressement » a tellement ulcéré les salariés de Logiplast-TeamTex que ceux-ci l’ont affiché sur les grilles de l’entreprise. « Cette nomination [est] une reconnaissance de notre engagement à accompagner les entreprises françaises en difficulté et à les ramener vers une croissance durable », déclarait notamment le groupe. Quitte à prendre un retour de bâton ? Initialement publié sur Linkedin, le message… a entre temps été retiré.
« Depuis la reprise de l’usine en 2023 par le groupe Mutares (une holding qui enregistre des millions de bénéfices), les commandes ont chuté, aucun investissement n’a été fait dans la production. La direction a vendu les machines, coulé l’entreprise et met sur le carreau tous les travailleurs », avaient quant à eux dénoncé les salariés par communiqué sur les réseaux sociaux, le 20 octobre. Soit quelques jours avant le placement en liquidation judiciaire.
Alors que le groupe Mutares doit être honoré d’un prix de « meilleur investisseur en redressement » à Paris jeudi 14 novembre, les salariés de Logiplast-TeamTex entendent pour leur part lui décerner le « Trophée du fossoyeur d’entreprise ». © La France insoumise
Aujourd’hui, les salariés expliquent se battre pour obtenir de meilleures conditions de départ. « Ce qui donne la rage, c’est que la direction nous licencie brutalement en ne nous versant que des miettes », témoigne ainsi une salariée de l’entreprise.
C’est donc dans le but de se faire entendre par le groupe Mutares qu’une cinquantaine de membres du personnel se rendent à Paris pour la remise d’un « Trophée du fossoyeur d’entreprise », bien différent du prix qui attend le groupe lors de la cérémonie du Private Equity Exchange (Pex).
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