EVENEMENT – Le festival Alimenterre se déroule en Isère jusqu’au 27 novembre 2024. Au programme, la projection de nombreux films pour évoquer la condition agricole. Mais aussi et surtout notre rapport à l’alimentation, à l’environnement et au bien-être animal. Ce avec diverses associations et structures qui porteront le débat et donneront des éléments de réponse aux nombreuses interrogations soulevées par les films.
Le festival Alimenterre a vu le jour en 2007, à Paris. Son objectif ? Mettre en avant l’alimentation durable et solidaire. Événement désormais international, il se déroule cette année en Isère jusqu’au 27 novembre 2024. Le principe est simple : diffuser des films documentaires afin que les spectateurs comprennent les enjeux agricoles et alimentaires actuels. Mais aussi leur permettre de participer, à leur échelle, à la « co-construction de systèmes alimentaires durables et solidaires et au droit à l’alimentation ».
Six séances pour cinq films sont au programme en Isère, chacune suivie de débats entre les spectateurs et les structures présentes. A commencer par Bienveillance paysanne, d’Olivier Dickinson, le 12 novembre à 19 heures au Bar radis, à Grenoble. Un hommage au métier d’agriculture et aux élevages respectueux du vivant. Après la projection, en partenariat avec l’association Terre de liens et Cultivons, suivra un débat en présence d’éleveurs et de structures spécialisées en élevage.
Prix, quotas et concurrence : des aspects moins connus mais difficiles à vivre
Même si les agriculteurs ont mis en lumière les crises qui traversent leur secteur en janvier 2024, les projections auront à cœur de revenir dessus. Ce sera notamment le cas de Traînée de poudre, d’André Chandelle et de Patrick Remacle. Un documentaire diffusé à la Machinerie le 14 novembre à 17 h 30, à Grenoble.
Il y est question de la fin des quotas laitiers, des prix payés à la ferme, des exportations, de la concurrence, des résidus de poudre de lait inondant les pays africains après injection d’huile de palme… Un film qui montre donc la vie de milliers de personnes face à une « mondialisation destructrice ».
Le changement climatique en ligne de mire
Il sera aussi question du changement climatique avec La Théorie du boxeur, de Nathanaël Coste, diffusée le 27 novembre à 19 h 30 à la Place du théâtre de La Mure. Ici, les excès du climat frappent de plus en plus souvent et violemment l’agriculture. Et le réalisateur questionne les acteurs de ce secteur sur leur façon de construire et de produire une résilience alimentaire locale.
Demain la vallée de Jérôme Prudent. © Demain la vallée
Le documentaire Demain la vallée, de Jérôme Prudent, présenté au Touvet le 22 novembre et à Bourgoin-Jallieu le 16 novembre, revient quant à lui sur l’expérience scientifique « Just scapes » menée pour transformer avec justesse le territoire, sans trop lui prendre.
Enfin, le festival s’achèvera avec Razzia sur l’Atlantique, de Nicolas van Ingen, le 19 novembre à la Maison des associations Berthe de Boissieux, à Grenoble. Dans les eaux les plus poissonneuses du monde, ce ne sont pas les habitants qui bénéficient de cette denrée, mais les flottes industrielles européennes.