FOCUS – L’antenne de France Inter aura été le théâtre d’une sévère passe d’armes, à moins de 24 heures d’intervalle, entre le maire de Grenoble Éric Piolle et le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. Invité au 13 – 14 le mercredi 23 octobre, le premier a demandé plus de moyens à l’État pour la police et la sécurité à Grenoble. Présent dans le cadre de la matinale le lendemain, le second a renvoyé l’élu local à ses propres responsabilités, en lui reprochant « un discours antisécuritaire ».
Les auditeurs de France Inter ont assisté à un échange d’amabilités entre Éric Piolle, maire de Grenoble, et Bruno Retailleau, ministre (Les Républicains) de l’Intérieur, à l’occasion de deux émissions rapprochées. D’une part, le passage de l’élu grenoblois lors du 13 – 14 mercredi 23 octobre 2024, d’autre part un grand entretien avec le ministre, à l’occasion de la matinale du lendemain.
La question de la sécurité s’est forcément imposée dans les échanges avec Éric Piolle : durant la nuit précédant sa venue sur le plateau de France Inter, un adolescent de 15 ans avait été tué d’une balle dans la tête quartier Hoche, près d’un point de deal. En réponse, le maire a de nouveau réclamé à l’État des moyens supplémentaires pour la police nationale. Interrogé le lendemain, Bruno Retailleau a répliqué pour le moins vertement.
Bruno Retailleau juge « antisécuritaire » le discours d’Éric Piolle
« Ce que je voudrais déjà, c’est qu’Éric Piolle déploie beaucoup plus de caméras de vidéoprotection. Il a un discours antisécuritaire », a lancé en préambule le ministre de l’Intérieur. Et de poursuivre : « Il a seulement 200 caméras pour une ville qui compte plus de 160 000 habitants ! » Un chiffre comparé aux 240 caméras dont dispose la « petite ville voisine » de Vienne et ses 30 000 habitants… administrés par le maire Les Républicains Thierry Kovacs.
Bruno Retailleau se trompe pourtant dans les chiffres et sous-estime encore le décalage. Tout d’abord, parce que Grenoble est tombée en-dessous de la barre des 160 000 habitants, en passant de 160 649 âmes en 2015 à 157 477 six ans plus tard, selon le dernier récensement de l’Insee en date de 2021.
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8 réflexions sur « Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau fustige la politique « antisécuritaire » du maire de Grenoble Éric Piolle »
Si l’objet est présenté par les autorités et certains élus comme un formidable outil de dissuasion pour les malfaiteurs, des études françaises ou étrangères estiment que son efficacité est en réalité bien discutable.
Des affaires élucidées grâces aux images enregistrées ne représentent que 0 à 3% des affaires résolues par la police et la gendarmerie !!! On peut donc émettre des doutes sur le rapport coût/avantage » de ce dispositif coûteux.
Voui, ils ont vraiment rien compris à Toulouse. Là bas, la police MUNICIPALE utilise les caméras pour interpeller les dealers.
https://www.ladepeche.fr/2024/08/28/toulouse-comment-la-police-municipale-utilise-les-cameras-pour-interpeller-les-dealers-12164265.php
On supprime des postes d.éducateurs à tous niveaux et on n’en parle jamais .
Et Éric Piolle n’en ai pas responsable
Là où la parole n’existe pas la violence s’exerce
Parlez-en aux structures associatives qui oeuvrent dans le socio-éducatif et qui viennent de se voir sabrer leurs locaux ou leurs subventions par la municipalité grenobloise !
…et on en a pas mal parlé dans la presse locale en général et Place’Grenet en particulier !
Au lieu de ridiculement prétendre que ce n’est pas nouveau, Eric Piolle ferait mieux d’écouter ce que disent les Grenoblois :
« Moi, cela fait dix-sept ans que j’habite le quartier Hoche. Avant, c’était un quartier bien calme ».
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/grenoble-apres-la-mort-d-un-adolescent-tue-par-balle-quartier-hoche-avant-c-etait-calme-maintenant-c-est-foutu-2240277
Non seulement Mr Piolle ne fait rien pour développer l’emploi pour les travailleurs peu qualifiés, mais il en rajoute en faisant venir des migrants sans-papiers. Sauf à voler ou à vendre de la drogue, comment ces gens-là peuvent-ils survivre ?
Le Ministre de l’Intérieur a parfaitement raison.
Pas besoin de plus de police vu que pour les LFIcolos de Grenoble ville inclusive on peut apprendre à « comment vivre au quotidien à proximité d’un point de deal », un commerce comme un autre que tiennent « les copains d’en bas ».
https://www.placegrenet.fr/2024/01/08/grenoble-la-representation-de-la-piece-les-copains-den-bas-annulee-apres-la-polemique-autour-du-deal/621486