FLASH INFO – La venue d’une orga­ni­sa­tion jugée pro-Hamas à Grenoble ? C’est ce que dénonce le syn­di­cat étu­diant de droite Uni Grenoble, dans un com­mu­ni­qué en date du mer­credi 18 sep­tembre 2024. L’organisation en ques­tion, Samidoun, est atten­due dans la salle muni­ci­pale du Patio de Grenoble pour par­ti­ci­per à une jour­née inti­tu­lée « De la Palestine à la France, les pri­sons, entre répres­sion et résis­tances » orga­ni­sée par le réseau Urgence Palestine Grenoble samedi 21 septembre.

Initialement annoncé salle poly­va­lente des Baladins, l’é­vé­ne­ment doit s’ar­ti­cu­ler autour d’une confé­rence, d’une cho­rale et d’un ate­lier d’é­cri­ture aux pri­son­niers, en pré­sence du Réseau soli­da­rité quar­tiers et (donc) de Samidoun Paris Banlieue. « Cette orga­ni­sa­tion, proche du Hamas et du groupe ter­ro­riste du FPLP¹Front popu­laire de libé­ra­tion de la Palestine, a été dis­soute en Allemagne l’an passé pour avoir célé­bré les atten­tats du 7 octobre », fus­tige l’Uni. Une dis­so­lu­tion que le réseau Samidoun décri­vait alors comme une « par­ti­ci­pa­tion active au géno­cide en cours à Gaza » du gou­ver­ne­ment allemand.

« Par ailleurs, il y a deux ans, Samidoun a orga­nisé un ras­sem­ble­ment devant le Parlement euro­péen à Bruxelles, appe­lant à vaincre l’Europe, les États-Unis et Israël à coups de “kalach­ni­kovs, de roquettes et de balles” », affirme encore le syn­di­cat étu­diant. Ce der­nier reprend ainsi les termes de dépu­tés euro­péens des groupes de droite PPE (Parti popu­laire euro­péen) et du centre Renew, employés dans le cadre d’une demande d’a­jout du réseau pro-pales­ti­nien à la liste des orga­ni­sa­tions terroristes.

Le syn­di­cat Uni s’op­pose à la venue à Grenoble de l’or­ga­ni­sa­tion Samidoun Paris Banlieue, qu’il consi­dère proche du Hamas, en fai­sant valoir que le réseau Samidoun a été dis­sout en Allemagne. © Urgence Palestine Grenoble – Instagram

Les mili­tants Uni Grenoble annoncent, dès lors, avoir lancé une péti­tion (sur le site du syn­di­cat) « contre l’accueil d’une orga­ni­sa­tion pro-Hamas dans des locaux muni­ci­paux à Grenoble », dont ils affirment qu’elle a récolté plus de 500 signa­tures 24 heures après sa mise en ligne. Le syn­di­cat n’ou­blie pas de tacler au pas­sage la Ville de Grenoble et son maire Éric Piolle, accusé de « ten­ter de satis­faire les isla­mistes ». « Cette même muni­ci­pa­lité éco­lo­giste avait tenté d’autoriser le port du “Burkini” dans les pis­cines muni­ci­pales en 2022″, ajoute-t-il.

La Ville de Grenoble explique, pour sa part, « avoir répondu à la demande d’une asso­cia­tion locale de mise à dis­po­si­tion d’une salle ». Si la pré­sence de Samidoun « a bien entraîné une véri­fi­ca­tion de la part des ser­vices », ceux-ci ont observé « qu’il s’a­git d’une asso­cia­tion auto­ri­sée en France et qui n’a été ni condam­née ni dis­soute ». « La ville de Grenoble est atta­chée à la liberté d’ex­pres­sion mais éga­le­ment au res­pect de la loi, notam­ment par toutes les per­sonnes uti­li­sant les locaux muni­ci­paux », conclut la municipalité.

L’Uni Grenoble indique éga­le­ment avoir saisi la pré­fec­ture de l’Isère, qui n’a pas (encore) donné suite à notre sollicitation.

Image de une : par­ti­ci­pa­tion de Samidoun Paris Banlieue à la Fête de l’Humanité 2024 © Samidoun Paris Banlieue – X