Mobilisation à Grenoble contre le "coup de force" d'Emmanuel Macron samedi 7 septembre

Mobilisation à Grenoble contre le « coup de force » d’Emmanuel Macron samedi 7 septembre

Mobilisation à Grenoble contre le « coup de force » d’Emmanuel Macron samedi 7 septembre

EN BREF – Plusieurs orga­ni­sa­tions poli­tiques et syn­di­cales appellent à mani­fes­ter samedi 7 sep­tembre 2024 contre le « coup de force » d’Emmanuel Macron, après le refus du pré­sident de la République de nom­mer Lucie Castets à Matignon. Proposée comme Première ministre par les for­ma­tions du Nouveau Front popu­laire, sa nomi­na­tion a été refu­sée au nom de la sta­bi­lité ins­ti­tu­tion­nelle, Emmanuel Macron jugeant qu’elle ne dis­po­se­rait pas d’une majo­rité de dépu­tés pour gou­ver­ner. Il vient fina­le­ment de nom­mer Michel Barnier à Matignon, ce jeudi 5 septembre.

La mani­fes­ta­tion contre le « coup de force » du pré­sident pré­vue rue Félix-Poulat à Grenoble samedi 7 sep­tembre à 18 heures s’ins­crit dans un mou­ve­ment natio­nal, avec des mobi­li­sa­tions pré­vues sur l’en­semble du ter­ri­toire. Notamment ini­tiée par l’Union étu­diante, et au niveau local par l’UEG, elle est sou­te­nue par la France insou­mise, Les Écologistes Isère, le PCF Isère, les Jeunes éco­lo­gistes Grenoble et les Jeunes Insoumis Grenoble, de même que Solidaires Isère, Lycéens en lutte ou encore le Planning fami­lial 38.

Manifestation contre la réforme des retraites à Grenoble. Plusieurs organisations appellent à une mobilisation contre le "coup de force" d'Emmanuel Macron. © Joël Kermabon - Place Gre'net

Plusieurs orga­ni­sa­tions appellent à une mobi­li­sa­tion samedi 7 sep­tembre contre le « coup de force » d’Emmanuel Macron. Photo d’illus­tra­tion : mani­fes­ta­tion à Grenoble contre la réforme des retraites. © Joël Kermabon – Place Gre’net

Pour les orga­ni­sa­teurs, le refus de nom­mer Lucie Castets à Matignon repré­sente une « mise en dan­ger des prin­cipes répu­bli­cains [qui] confirme la dérive anti-démo­cra­tique menée par Emmanuel Macron et marque du sceau de l’autoritarisme le main­tien de ce gou­ver­ne­ment démis­sion­naire ». Le mou­ve­ment se veut ainsi « en réac­tion à ce scan­dale démo­cra­tique et à ce blo­cage ins­ti­tu­tion­nel ». Et ceci alors que, après une très longue période d’in­cer­ti­tude, le pré­sident a nommé Michel Barnier à Matignon.

« En agis­sant ainsi, Macron pro­voque la crise ter­mi­nale de la 5e République, qui risque de se dénouer par la mise en place d’un régime auto­ri­taire piloté par l’extrême droite », estime pour sa part le syn­di­cat Solidaires Isère. Qui appelle non seule­ment à mani­fes­ter le 7 sep­tembre, mais aussi à suivre le mou­ve­ment de grève du 5 octobre, avec pour reven­di­ca­tions l’a­bro­ga­tion de la réforme des retraites, l’aug­men­ta­tion des salaires dans le public et le privé avec un Smic à 2 000 euros net, et la défense des ser­vices publics.

Grenoble en com­mun dénonce l’at­ti­tude du chef de l’État

Par voie de com­mu­ni­qué en date du 30 août 2024, le groupe de la majo­rité gre­no­bloise Grenoble en com­mun a dénoncé, lui aussi, le refus d’Emmanuel Macron de nom­mer à Matignon Lucie Castets, pro­po­sée par le Nouveau Front popu­laire. Et rap­pelle que le pré­sident de la République avait annoncé la dis­so­lu­tion de l’Assemblée natio­nale au soir des élec­tions euro­péennes pour redon­ner aux Français « le choix de [leur] ave­nir par­le­men­taire par le vote ».

Le groupe Grenoble en commun (majorité grenobloise) dénonce le refus d'Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets à Matignon comme l'a demandé le NFP, formation arrivée en tête aux élections législatives. © Place Gre'net

Le groupe Grenoble en com­mun (majo­rité gre­no­bloise) dénonce le refus d’Emmanuel Macron de nom­mer Lucie Castets à Matignon comme l’a demandé le NFP, for­ma­tion arri­vée en tête aux élec­tions légis­la­tives. © Place Gre’net

« Au sou­hait de gauche exprimé par les Français et les Françaises, le pré­sident de la République répond par l’ignorance et le mépris des résul­tats, […] tis­sant de nou­velles alliances entre son camp et Les Républicains dont la fron­tière avec le Rassemblement natio­nal devient de plus en plus poreuse, tant en termes idéo­lo­giques que stra­té­giques », juge aujourd’­hui Grenoble en com­mun. Non sans rap­pro­cher l’u­nion au sein du NFP de celle opé­rée entre « les forces éco­lo­gistes et huma­nistes » à Grenoble en 2014 et 2020 (mais, notam­ment, sans le Parti socialiste).

« Pour res­pec­ter les choix l’ayant motivé à dis­soudre l’Assemblée natio­nale, pour res­pec­ter le résul­tat des urnes, pour res­pec­ter la démo­cra­tie, il ne reste au pré­sident de la République que deux pos­si­bi­li­tés : res­pec­ter la volonté des élec­teurs et élec­trices en dési­gnant un‑e premier‑e ministre issu‑e du Nouveau Front Populaire, ou assu­mer son échec total en ren­dant son man­dat », estime encore Grenoble en com­mun. Et de conclure : « Continuer de jouer avec le feu ne fera qu’aggraver la divi­sion poli­tique du pays ».

Florent Mathieu

Auteur

5 réflexions sur « Mobilisation à Grenoble contre le « coup de force » d’Emmanuel Macron samedi 7 septembre »

  1. sep article
  2. Macron et ses troupes ont perdu les euro­péennes, alors ils ont joué le front répu­bli­cain contre le RN pen­dant les légis­la­tives ce qui leur a per­mis de sur­vivre. Maintenant ils s’al­lient avec le RN pour conti­nuer d’exis­ter. C’est com­pli­qué un adver­saire poli­tique qui n’a aucune convic­tion poli­tique, aucune rigueur morale et qui navigue de la gauche à l’ex­trême droite en fonc­tion des opportunités.

    sep article
  3. Mi

    06/09/2024
    15:13

    on peut condam­ner la méthode de macron mais sur le fond, je trouve la gauche un peu limi­tée dans sa réflexion (je pré­cise que j’ai voté NFP).
    La france est un pays de droite. Dans l’hé­mi­cycle consi­dé­rant que macron est d’i­déo­lo­gie ultra libé­rale, il est bcp + proche de la droite que de la gauche et donc, la droite était lar­ge­ment majoritaire.
    De plus le RN a eu le plus de voix en nb de votes. C’est une réa­lité qu’on ne peut ignorer.
    Çà fait mal quand on est de gauche de consta­ter qu’on est à contre cou­rant et que le pays en est là. Mais je ne vois pas ce que mani­fes­ter va chan­ger. Et tout ceci est bien triste.

    sep article
    • Vous avez rai­son, car la gauche et l’ex­trême-gauche ne veulent pas gou­ver­ner mais faire le cirque à l’Assemblée.

      sep article
  4. On en serait pas là si le grand Eric Piolle était pré­sident de la République au lieu d’a­voir été der­nier de la pri­maire d’un parti qui a fait 4,63% des voix 😂 🤣

    sep article

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